[RP] Annonces & Ambassades du Saint Empire Romain Germanique

Sembre avait écouté les gens qui se pressaient et parlaient, parlaient, parlaient...


Messire Fenthick, je suis SembreEnDevant, chancelier de la République ; votre homologue donc.

Genève est indépendante déjà et son indépendance elle l'a conquise et la défendra si oncques la menace. L'Empire n'a rien à accorder et moins encore de conditions à mettre. Il s'agit juste de reconnaître ce qui est et d'accorder le droit au fait. Cela ne concerne d'ailleurs pas Genève mais seulement l'Empire. L'ancien chancelier, usant de manoeuvres dolosives a d'ailleurs davantage causé de préjudice à l'Empire qu'à Genève. Aussi, nous ne saurions que trop vous conseiller de ne pas suivre la voie qu'il a tracée. Elle mène peut être à Rome comme bien des chemins mais en tout cas pas à Genève.

Nous pourrons parler ensuite ensuite comme il sied entre Etats souverains afin de bâtir un dialogue solide car je gage que, sur la Paix et l'essentiel des matières organisant le bon voisinage, nous n'aurons guère de divergence.

Le soleil descendait doucement dans le ciel, vers le Ponant, par delà les montagnes qui cachaient Annecy... L'échange se poursuivait, elle écoutait. Puis elle décolla son dos du tronc, car il parait qu'à force de rester coller à un arbre, l'on pouvait être englouti par ses milles ramifications écorcesques...

S'approchant doucement du groupe, elle salua d'un sourire Precye et Fenthick qui faisaient face à John, puis se plaçant dans le dos de ce dernier, posa ses mains doucement sur ses épaules et se pencha à son oreille...

- Peut-être que le Consistoire aimerait discuter de tout ça... Ce pourrait-il que tu lances l'idée dans l'un de nos jolis bureaux ? Puis s'adressant à Fenthick dans un sourire aimable... Son Excellence ne nous en voudra pas de le laisser se reposer un peu après ce voyage... nous avons à discuter de cette affaire, cela vous laissera le temps de visiter encore Genève, aux tavernes bien emplies.

Lui rendant son sourire, s'inclinant légèrement...

- J'espère que la discussion entre tous les membres du consistoire ne sera pas trop longue, c'est un sujet important, qu'il ne s'agit pas non plus de bâcler Vostre Excellence. Ceci dit, le fait que vous n'ayez pas encore d'Empereur pour signer un document nous laisse du temps pour prendre la meilleure décision qui soit pour notre canton. Pourriez-vous d'ailleurs nous dire qui se présente pour être à la tête de l'empire ? J'avoue ne pas avoir suivit les derniers débats, s'il y en a...

Genève avait affaire à un homme intelligent, qui n'aimait ni la critique ni la régression. Une bonne chose.

Un pigeon vola jusqu'à l'Avoyerie de Genève.

Citation :

Cher John, Cher Sembre,

Chose promise, chose due. Notre Impératrice est désormais élue et veut la paix avec la Confédération Helvétique.
Comme prévu, j'arrive à Genève [IG] d'ici cinq jours. Ce pigeon pour vous prévenir.
Il me tarde un peu de voir votre ville, et de reprendre nos discussions là ou nous les avions laissé, cette fois officiellement approuvée par l'Impératrice.
J'espère que vous pourrez me présenter à votre nouvelle avoyère, que je n'ai pas l'honneur de connaître encore.

Avec un brin de patience, et de bonne volonté, je crois que cette fois, nous toucherons au but.

Cordialement,

Flavien-Charles Galanodel.

Citation :

À Messire fenthick,

Comprenez que je ne sois pas du tout à l'aise avec la panoplie des titres et patentes... Mes excuses. Du reste si nous avons pu nous parler franchement jusqu'ici, je poursuivrai de cette façon vous disant que j'accueil votre venu d'un oeil optimiste. J'espère être en personne à Genève lors de votre arrivée. Dans le cas contraire, si vous avez l'audace de filer hors de la République avant qu'on ait eu le temps de boire un verre en taverne sachez alors que je ne le tolèrerai pas!

D'ici à ce que nous soyons face à face à lever le coude comme les hommes qui cherchent à bâtir de bons liens le fond, je vous encourage à ne pas négliger votre entraînement en la matière jusqu'à ce que j'arrive en personne. Il sera alors un plaisir de mettre la table à des relations cordiales et prospères.

Que la route vous soit bonne, ça aide à faire passer le teint de Castel...

John Edward.

En appui sur sa canne, elle parcourait doucement les belles rues burgiennes, au bras d'Andaevinn qui lui ouvrait galamment la marche. Puis tomba nez à encre avec une affiche et demanda l'aimable autorisation au Duc Nerval de l'envoyer à Genève...

Citation :

Chers amis du Consistoire,

Voici une lettre de la Duchesse Alinoë et du Duc Nerval :

Citation :

De Alinoë De Chenot, Duchesse de Luserne, Vicomtesse de Thonon, Dame de Saint-Julien en Genevois, Porte-Parole de Savoie

Au Régent Royal Imladris Van Ansel



Votre Altesse,

Nous nous tournons vers vous et vous demandons humblement votre écoute et votre aide.

En effet vous n'êtes pas sans savoir que notre défunt Empereur Raboude
avait ordonné un blocus diplomatique et commercial envers Genève. Vous
étiez le chancelier de l'Empereur à cette époque donc vous avez
participé à la prise de cette décision.

Nous vous demandons donc de constater qu'après des mois de blocus, que
Genéve n'a pas plié et que Thoros paresse tranquillement sur les rives
du Lac Leman.

Ce blocus ne dérange finalement que Nous, la Savoie, qui sommes obligées
de maintenir nos frontières fermées avec tous les désgrements que cela
comporte.



Notre regretté Empereur a disparu tragiquement avant d'avoir pu réviser sa décision.



Nous vous demandons en tant que vassal, Votre aide pour que Notre
Impératrice se penche sur notre problème. Notre duc a tout fait pour
avoir l'écoute du précedent roi Bobbyz, en vain.

Nous esperons que le sort des duchés et comtés qui composent le Royaume
de Lotharingie ne restera pas indéfiniment ignoré par les grands de
l'Empire.

Nous esperons que promesses enfin seront tenues. Nous esperons
simplement que nos populations n'existent pas que pour être des chiffres
dans les stastiques impériales et royales mais que le sort de ces
populations entre dans les priorités de nos dirigeants impériaux et
royaux. Notre population est faite d'êtres de chair et de sang.

Nous implorons lÎmpératrice donc comme un vassal implore son suzerain.



Qu'Aristote vous éclaire









Le 7 mai 1460,



Duc de Savoie

Il semble que les savoyards en aient assez de cette fermeture de frontière dont ils réclament la levée depuis quelques mois déjà.

Réponse du Régent de la Lotharingie :

Citation :

De Nous Imladris van Ansel, Régent

A vous Alinoë De Chenot, Duchesse de Luserne, Vicomtesse de Thonon, Dame de Saint-Julien en Genevois, Porte-Parole de Savoie



Votre Grasce,



Nous avons lu avec attention votre missive. Nous vous confirmons que
nous avions conseillé feu Sa Majesté Raboude Mondrianus de Ligne sur
l'affaire Thoros.



Entretemps, la décision est restée telle quelle et je comprends la
Savoie ainsi que son peuple face à cet immobilisme décisionnel.



Nous avons donc transmis votre doléance à Sa Majesté Impériale et nous l'analyserons promptement.



Nous espérons que nous pourrons vous transmettre une réponse rapide et favorable à votre doléance.



Soyez assurée que le peuple de Savoie ainsi que la population de la
Franche-Comté et de la Lorraine sont notre prorité et nous serons à son
service. Vos doléances à l'Empire seront transmises dans les plus bref
délais.



Que le Très Haut protège l'Empire, Son Peuple et l'Impératrice.



Fait à Besançon le 7 mai 1460



Imladris van Ansel,

Régent

Voilà qui est de bonne augure, du moins espérons-le.
Fraternellement,
Camy

L'expérience nous a appris la patience, Camy. Nous nous bornons à constater qu'il y a un état de fait, que Genève est une République indépendante et pleinement souveraine et que, comme nous le pensions et le disions, l'actuelle situation est au détriment de nos voisins contraints peut être par un Empereur mal conseillé.

Bien du temps a été perdu si l'on se réfère au propos du sage Izaac

Izaac a écrit:

Tout d'abord, j'ai toujours pensé qu'il fallait être ambitieux et changer le monde, au minimum. On ne traitera pas ici avec le royaume de Lotharingie souverain, il ne l'est point. Le royaume de Lotharingie est sujet de l'Empire et de ce monsieur Raboude, je crois. L'Empereur apposera-t-il sont sceau ? Je parle du scel et non point du roi Bobyzz. Alors, il n'est que temps que soit le royaume sujet soit l'Empire souverain s'adresse à Genève pour ce qu'elle ait : une république souveraine size dans la confédération helvétique hors de l'Empire. Que cela soit enfin écrit, la confédération est hors de l'Empire. Qu'on cesse de nous prendre pour des pommes, même quand elles viennent d'Uri. Cela nous assurera un casus belli de moins pour l'avenir.

Messire Fenthcik vient mandaté par l'Empire souverain, voilà un progrès traiter ... faudra voir avec qui, mais ce ne peut être une Confédération Helvétique qui n'est qu'organe de gestion de Cantons souverains librement associés et en aucun cas subordonnés à quelque entité que ce soit, c'est à dire assemblés d'une matière institutionnelle qui leur appartient en propre et ne regarde pas ses voisins car elle n'a incidence aucune dans leurs relations.

Il importe sans tarder que les Droit s'accorde avec les faits établis de longue date. Il importe que les conceptions des uns en matière pénale ou religieuse ne soient imposées au voisin tout comme il importe que les choix religieux et politiques des voisins soient reconnus et respectés.

Messire Fenthick et ses conseillers entendent-ils cela ? Nous le verrons mais les propos que rapporte Camy, venant des élus proches de la glèbe et de la paysanneries, montre que pour nos voisins, pour leur peuple et leurs forces vives, il est désormais temps.

[HRP]
Les joueurs, j'ai lancé un petit RP en Halle de Genève.
Ca donne plus de "cachet" à la visite du bougre, comprenez?
Si vous voulez bien vous donnez la peine d'entrer ..

LJD Fen. [HRP]

Point de vue totalement personnel : Surtout jamais ne parler d'une seule voix. C'est dans la cacophonie que Genève est le support des aventures de tous et chacun. Offrir au plus de monde possible tous les clics et toutes les Illiades et toutes les Odyssées : voila ce qu'est Genève, selon moi. On ne sert pas Genève in gratibus, on se sert de Genève in gratibus pour vivre des centaines d'épopées. Du fond du potager aux monts et mers de l'Aristotélité. Alors, surtout, jamais ne parler d'une seule voix. Sage et rangée, Genève in gratibus ne serait bientôt plus qu'une nouvelle Morat. Genève est un château de cartes mille fois renversé et mille et une fois reconstruit. En observant les six autres cantons, qui sont exactement les mêmes Etats que nous, que voyons nous ? Des villages sages et proprets de 100 âmes, moribonds, dont la saveur ne se porte guère au delà du col de la faucille. Nous avons construit un outil, prenons garde de ne point oublier qu'il n'est qu'un outil, au service de chacun. A chacun d'en user et abuser outrancièrement, avec ostentation, sans une once de cette sage retenue qui nous porterait à vivre ici comme dans ce monde imaginaire où le roi de France porterait un nom de canton flamand et où ce sont les grecs qui se la ferait mettre.

Pour Thoros, au moindre écart de conduite, hors du mandat que lui a confié notre gouvernement, en l'occurrence : rejoindre Barcelone sans heurt à travers les terres impériales, on lui sucre l'agrément politique genevois et l'agrément technique de la diète.


Pour Fenthick, qui est le brave homme, très respectable avec qui nous avons négocié la trêve de mars 60, qui court encore, s'il ambitionne de circonscrire les genevois derrière leurs cols, il se fiche le doigt dans l'œil. Nous passerons quand et où nous voudrons. Soit il l'accepte de bonne grâce et s'entend avec nous pour que nos passages ne soient point entravés en échange d'aucune tracasserie de quelque sorte sur les terres impériales, soit il perpétue la politique moyenâgeuse de ses prédécesseurs et nous aura sur le dos. Il peut même profiter de notre allant et élan pour venir s'amuser avec nous. Nous pouvons même profiter des tracasseries dans l'Empire pour venir lui filer un coup d'main de temps en temps. Mais négocier un machin qui nous obligerait à demander la permission pour nos gens de traverser les terres impériales, nan. Elle nous seraient perpétuellement refusée. Et nos péripéties sont le seul gage de vivre dans une cité vive et populeuse. Avec ses heurts et ses larmes et ses petits bizenesses, mais où les tavernes sont pleines.

Je comprends, monsieur Iskander, que tout cela peut vous sembler merveilleusement égoïste. Si l’on prend toutefois le machin et qu’on l’observe par en dessous, on pourra éventuellement voir également tout le contraire de l’égoïsme : une politique sage, seul onguent contre la peste qui nous tue tout ce monde partout ailleurs, des pages et des pages d’écrivure pour tous dans les Chroniques Universelles de l’Aristotélité à l’est de la Saône. Un marché plus qu’opulent, des tavernes peuplées, etc. Un destin offert à chacun. Un cadeau généreux.

Ma réponse est strictement personnelle et n'engage que moi. J'ajoute que je ne me sens pas "imposer" aux autres, mais bien plutôt "proposer". Et l'on peut tout autant considérer que les politiques des autres Etats nous "imposent" leurs pratiques de justice universelle et d'accords diplomatiques et marchands castrateurs pour l'aristotélicien de base, pris en otage par des édiles, aristocrates et clercs qui interdisent tout ce qu'ils n'ont pas scellé.

Je rêve moi de deux cent voix pour Genève. Une par âme. Deux cent Odyssées, seules raisons légitimes à vivre ici-bas dans les royaumes renaissants. Et pour inviter ces deux cent voix à Vivre leur vie d'Ici, alors oui, je proposerai toutes les outrances. Pourquoi seulement ces deux cent là ? Parce que je ne suis point Deos.

Je n'ai pas suivi les histoires de caraques et de l'envoie des troupes.

Mais je suis surpris donc de lire que Fenthick part. Il m'avait semblé que nous avions discuté de leur demande de ne pas violer leur territoire et que dans l'ensemble nous étions d'accord de considérer cette demande normale et de la respecter.

Or, je vois aujourd'hui que nous avons envoyé des troupes par leur territoire - sans permission- et que donc les négociations s'arrêtent avant que d'avoir vraiment pu recommencer.
Si la liberté de Genève doit toujours empêcher que les autres négocient - parce qu'à cause de cela aucun canton ne peut négocier - ou vivent comme ils le veulent, je préférerai voir Genève bien soumise.
Ce n'est pas un sage usage de la liberté que de toujours agir ainsi.