[RP] Annonces & Ambassades du Saint Empire Romain Germanique

Je transmettrais mais je ne crois pas que vous comprenez clairement notre système

La question est: l'empire reconnaitra t'il des accords signés par le roi de Lotharingie?

Je vous aime bien, vous le savez

mais vous pensez vraiment que l'Empereur n'est pas au courant de ce que je fais ici ou du texte qui vous a été proposé?

Je ne pense pas que le fait qu'Il sache soit remis en cause, ni qu'Il approuve ce qui se passe.

Si je comprends bien, l'important est qu'Il s'engage.

Si l'acte, le traité en l’occurrence, posé par Son vassal peut être invalidé par Lui, alors, je pense que nous préférons négocier avec Lui.

Si cet acte, posé par Son vassal, a la même force que s'il était posé par Lui ou, en d'autres termes, s'Il ne peut dédire Son vassal, parce que ce dernier, par votre bouche, parle en Son nom, ce serait ... différent.

Mais ... peut-être, en effet, qu'une explication sur votre système serait la bienvenue.

Pour un texte de cette importance, nous ne pouvons aller à l'encontre de notre suzerain.

Vous l'aurez compris, l'Empire se base sur les liens vassaliques et l'une des règles est de ne jamais porter atteinte à son suzerain.

Ce qui est pour nous une garantie impériale à nos textes car nous ne pouvons signer un texte si Sa Majesté impériale n'est pas d'accord

mais je pense que vous, genevois, ne faites pas confiance à nos coutumes et souhaitez une garantie écrite de Sa Majesté Impériale?

Prend volontiers la lettre que montre Izaac, écrite de sa main que seul l'avoyer avait pu lire jusque là, le remercie d'un sourire... En comprend les grandes lignes, écoute les hommes discuter, sourit à la fable, Genève n'a pas le cou pelé heureusement... Tend encore l'oreille aux différents commentaires, puis...

- John... il n'est nulle honte à ne pas connaître tout de la vie des duchés et comtés voisins, ni de celle de notre cité ou Confédération. Tu es encore jeune et c'est notre tort à nous tous que de ne pas t'éclairer au contraire, car là est notre rôle. Honte à moi de ne pas t'avoir expliqué ce qu'est la Lotharingie par exemple....

Dépose une bise - sans honte aucune - sur sa joue puis questionne...

- Donc, il faudrait soit traiter directement avec l'Empereur Sa Majesté Raboude, soit avec chacun des trois domaines royaux, c'est à dire avec la Savoie, la Franche Comté et la Lorraine ? Nous pourrions aussi proposer cette Paix avec tous les duchés et comtés du SRING ?

Puis écoute la réponse d'Imladris...

- Oui... ce serait bien que Sa Majesté l'Empereur mette son scel... vraiment très bien. Mais il ne s'agit pas de non confiance, il s'agit juste que... il vaut toujours mieux s'adresser à Dieu qu'à ses Saints, c'est une forme de... sécurité. Serait-ce en ton pouvoir de nous mettre en relation avec Sa Majesté si tel est le désir du Consistoire Genevois ?

J'ai posé la question à l'Empereur

Sachez juste que pour le moment, il semble absent ce qui entraine quelques problèmes dans certains cotés du SRING...

Nous attendrons alors... Merci à vous Imladris Very Happy

On peut peut-être voir un texte un peu plus.... "mieux" en attendant ?

Vous savez, avec vos exigences de garantie impériale, le retrait de la clause anti brigandage et la non reconnaissance de la Lotharingie... Ce sera mieux pour vous mais ça ne passera pas le cap chez nous

Ma foi, si la Lotharingie se trouve être parée de tous les attributs de la Souveraineté, ...

Je regardai les autres participants

Serait-ce envisageable, à cette condition ?

Ou reconnaitre la lotharingie comme entité impériale il font ce qu'ils veulent chez eux les gens de l'empire apres tout

mais une tite signature de l'empereur élu sa serait pas du luxe il as des problèmes de selles.... heu...de scel l'empereur?

pardon

L'Empereur n'a aucun problème de scel, il est juste un peu absent;

De ce que je sais, l'Empereur ne négocie pas directement avec une ville.

Maintenant j'attends une confirmation avant de le confirmer...

Nous ne sommes pas juste "une ville".

Nous pouvons clore le sujet pour les raisons suivantes :

- l'empereur ne signera pas un traité avec un seul canton "Libre et Souverain"
- l'absence de lutte contre le grand brigandage est pour nous un point qui pèse énormément.

Pour le reste, je pense que nous respecterons encore les fondamentaux de la paix de Dole à votre manière : c'est à dire unilatéralement.

Quand à l'affaire Thoros, elle n'intervient pas ici pour vous rassurer mais aurait surement pesé sur la ratification comtoise.

Il avait dit qu'il viendrait, et il vint.
Même si son emploi du temps prenait les proportions des livres de comptes savoyards, même si traverser des vallées et des cols en ces moments décisifs pour l'Empire l'ennuyait, même si les visites à Genève avaient toujours été particulières, et même si il n'était pas porteur des espoirs qu'il aurait lui même souhaité pour la suite des évènements, il vint.

Ravale moi tes arguments, Pierrot, et va jouer du luth à la Mireille! Maudit sois-tu!J'ai dis, j'irai. Et heureusement!

La volée de bois vert, demie-heure plus tard et une fois passée, le secrétaire s'était résigné, et attelé aux préparatifs. Inébranlable de conviction, le Chancelier expédia hâtivement les affaires courantes pour finir par s'atteler à la tâche de sa visite.
Les traits tirés, usés par les discussions perpétuelles qu'il encaissait, il se trouva, pour une des premières fois, vieilli face à son miroir.

Bah!

Dédain affirmé pour les choses du temps, et pensées axées sur le présent, il descendit dans la Cour, son insigne pendant à son coup, enfourcha sa monture, et fila par delà les grilles du Palais Impérial, suivit par une solide escorte.

Après une nuit dans la tragiquement déserte Chancellerie Lotharingienne, où les "Maudits Sparte!" avaient résonné en nombre, ils reprirent la route, passèrent le Col de la Faucille, et arrivèrent en vue de la cité Genèvoise.
Il jeta un oeil à ses hommes, puis au ciel dégagé et clair, et estimant sa troupe trop nombreuse pour entrer en les murs de la cité sans créer d'attroupement, il mit pied à terre, se fit apporter son siège et en installer quelques autres en face de lui, s'assit avec la lourdeur d'un homme fatigué du voyage, et héla un de ses gardes.

Jeod! Va jusqu'aux portes de la cité, et fais toi connaître. Explique au Guet que tu viens en estafette, et que tu dois voir John Edward. Le garde n'a pas besoin d'en savoir plus. Au besoin, montre lui l'Aigle sur ta poitrine.

Il y jeta un oeil d'ailleurs, tandis que l'Aigle doré reflétait au soleil, attiré par la lumière.

Quand tu seras devant l'avoyer, tu lui diras que tu viens de ma part, que j'attends ici, et les routes étant ce qu'elles sont de nos jours, j'ai du prendre avec moi une escorte d'une taille certaine, et que je ne veux pas créer de désordre en sa cité, et que peut être il serait conséquemment plus facile de nous rencontrer ici.
Si il accepte, revient me le dire.
Si il refuse de sortir, et qu'il nous invite à entrer, alors nous entrerons, mais je crois l'homme aussi formaliste que moi pour ce genre de chose, et cette chiasse de pierre froide dont sont faîtes nos bâtisses, il doit en avoir assez autant que moi. L'air est pure et la vue belle d'ici.
Allez, va mon gars!

Ainsi fut-il.

Du haut des remparts, une promenade quotidienne. Et forcément, le nez au vent, les azurs perdus sur le paysage, l'attroupement ne manqua pas de lui attirer le regard. Et c'est un fin sourire qui vient se loger sur les ourlées. C'est qu'elle n'a pas grand-mal à reconnaitre qui est là. Silhouette reconnaissable entre toutes. Mais qu'est-ce qu'il fait installé au pied des remparts ?
Les marches ont pour une fois, tôt fait d'être dévalées. Il est hors de question qu'il monte le camp dehors, c'est en sa demeure qu'elle l'hébergera le temps de sa visite. Maël va d'ailleurs sauter de joie en le voyant. Elle se doute bien que sa visite est avant tout diplomatique mais l'un n'empêchant pas l'autre, les liens familiaux se doivent d'être ce qui est et ils sont ce qu'ils sont.
De sa démarche gracieuse et nonchalante, voilà une blondinette d'ambassadrice qui se pointe sous le nez des gardes. Forcément, ceux-là, ils ne la connaissent pas. Mais elle en a vu d'autres la belle savoyo-genevoise. Et de se planter très sérieusement devant l'homme d'arme.

Bonjorn mon brave. Merci de me laisser passer, je viens voir mon neveu, votre chancelier.

Comment cela, il est son faux neveu ? Par alliance certes mais véritable cousin de son fils. Et la famille, c'est la famille.

Et d'y aller au culot après tout, il n'a jamais été question de convenances entre Fenthick et elle. Ils sont bien trop proches pour cela. Et quand bien même le garde aurait tenté de l'empêcher d'approcher, qu'elle aurait trouvé un autre moyen de le faire.

Oui, c'est qu'elle y tient au Fenthick.

Et de s'approcher, petit nez qui se plisse légèrement en notant les cernes sur son visage ainsi que ses traits las. Mais le sourire est ravi, les azurs pétillent de joie et les mains se tendent vers celui qui est depuis longtemps l'un des piliers de sa vie.

Mon neveu, j'espère que vous ne comptez point passer la nuit ice-lieu, alors qu'une chambrée et un bon repas vous attendent non loin d'ici ? Maël a bien des choses à vous raconter depuis son dernier séjour chez vous. Je suis heureuse de vous voir !

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Une troupe, nombreuse, se présenta dans le Canton souverain de Genève. Selon le rapport du garde qui était venu le chercher, un homme c'était détaché du cortège pour qu'il vienne rejoindre ce groupe pour discuter... Il ne laissa aucun doute, c'était l'Empire qui venait pourparler en vaste campagne comme sonne l'heure des trêves... ou pas. Ça sentait l'embuscade à plein nez! John s'en méfiait depuis les attaques non-réciproques menés par l'Empire mais il demeurait confiant que la paix pourrait revenir à leur frontière. Par contre, dans cette état de Régence de l'Empire, il douta que quoi que se soit en sortirait de cet entretient... Il réajusta cuissard et gantelet et fixa son fléau à sa ceinture et l'épée sur l'autre hanche. Au besoin, fallait au moins en dégommer un au passage crénom! Il mentionna au garde d'avertir le Chancelier de la République pour ce qui se passait et qu'il le rejoigne. Que le mot se rende au Consistoire comme quoi ils pouvaient venir en fesant attention. Oui la méfiance était toujours là...

Ainsi ses bottes l'amena vers le Chancelier Impérial en vaste campagne. Entouré de ses hommes et ses bannières, John lui se présenta seul et fût surprit de voir Précye dans c'campement. Néanmoins, elle n'était pas aujourd'hui son interlocuteur.

Et bien c'est l'printemps y'a pas de doute... La saison du renouveau et de la vie qui reprend sa fleurèson... Vous renouvellez même la façon de traiter diplomatie, voilà qui brise le quotidien! Je suis John Edward, Avoyer de la République. Quel est la raison du retour des troupes et officiers Impérials en notre République après des mois de mutisme?

Sincèrement... L'Avoyer se disait que les nouvelles étaient mieux d'être bonne pour le faire sortir ainsi des mûrs de la Cité. Pas qu'il dédaignait les sorties au grand air, il le fesait souvent pour une chasse, mais il était bien contre les pertes de temps inutile.

Chaloupée et "blondissante". Fenthick esquissa un sourire, en voyant venir sa tante qui ne l'était pas vraiment, sourire qui s'élargit lorsqu'il se leva et l'enserra dans ses bras, délicatement. Elle avait passé les gardes de l'escorte avec un culotté culot, et cela lui rappelait de bien nombreuses choses.

Ma chère tante, je ne puis entrer en Genève sans en demander la permission. Du moins, m'y refuses-je, même si j'aurai bien du plaisir à voir Maël et Léonie. Mais dîtes moi, c'est comme un charme, que vous vous portez!

Il lui sourit, et s'apprêtait à lui demander plus avant de ses nouvelles, quand un garde fit irruption, signalant le retour de Jeod, accompagné du seul Avoyer de Genève.
Un froncement de sourcil, surprise fugace de la voir seul, il aurait cru que d'autres, la Chancellerie peut être viendrait. D'autres moeurs, sensiblement.
Il s'excusa auprès de Precye, et alla à la rencontre de John Edward, laissant derrière ses gardes. Pas qu'il ne l'avait jamais vu, il était bien venu ici plusieurs fois, mais il sourit intérieurement au fait que l'Avoyer mettait un point d'honneur à se présenter à chaque fois.
Il inclina légèrement la tête, et répondit.

Le pauvre quotidien m'ennuie. Vous ne m'en tiendrez pas rigueur, n'est ce pas?
Flavien-Charles Galanodel, Chancelier Impérial.
Troupes et Officiers? Escorte et messager plutôt, dirais-je. Quand au mutisme, il est parfois nécessaire pour prendre le temps de la réflexion.
Vous m'excuserez la taille de l'escorte, mais vous savez ce que sont les routes de nos jours. Plus moyen d'aller aux champignons sans se faire braconner. Aussi, je n'ai pas voulu entrer en ville, et vous remercie d'être sorti vous-même. Comprenez, je ne veux pas faire de désordre.

Désigne les chaises.

Je ne pousserai pas l'outrage jusqu'à vous inviter à vous asseoir sur vos terres, mais, je serai mieux assis, personnellement. Pas vous?

Il sourit au Chancelier pour la considération de l'ordre... Puis il ne pu s'empêcher une remarque...

Les routes ne sont pas ce qu'elles étaient parce que depuis longtemps l'Empire refuse que l'on oeuvre de paire pour les maintenir libres... Mais j'ose espérer que votre présence est de bonne augure pour corriger la situation.

Il prit place sur une chaise et l'invita à faire de même.

Donc, je vous remercirai de votre visite, commenterai qu'il était temps... Néanmoins, nous sommes sur la terre Genevoise et cette terre nous apporte de bonnes choses. J'espère que vos nouvelles feront honneur à nos racines helvêtes.

Il regarda le Chancelier dans l'attente du but de sa visite.

Situation étonnante que de voir une telle troupe s'arrêter à la lisière des pâturages.

Un berger, quelques brebis, des rochers, de l'herbe, un torrent. Le paysage.

Un aigle noir. Une troupe fourbue. Alerte pourtant. Des gens qui viennent ici sans être vraiment amis, et sans être tout à fait ennemis.

Un homme commande.

Un autre file vers la Cité.

Le temps ... voir la troupe s'abreuver à la même eau glacée. Un geste de reconnaissance indécis. Comme dire bonjour à un voisin imprévu.

Puis voir Percye venir à grand train.

Et John enfin.

Un équilibre subtil se créait.

Un pas ... un pas ...

Prend place également, et regarde l'Avoyer.

Ah, ça, je vous le concède. Entre nous qui sommes bornés, et vous qui accueillez toute la racaille qui nous chatouille le flanc et qui cherche un refuge, la situation est loin d'être réglée.
Mais je garde espoir, comme toujours. J'aime l'espoir en ce qu'il est défi et dépassement de soi.

Sourit et passe la main dans sa barbe.

C'est l'Helvétie qui m'amène, justement. J'ai besoin de la position genevoise donnée par vous, son représentant, plutôt que par des prismes déformants.
Je compte sur ce déplacement pour tirer au clair certains points, afin de rendre un rapport au Conseil Impérial et au futur Empereur qui soit clair, sur une ligne de réflexion et d'actes à appliquer qui nous conviennent à vous autant qu'à moi, au mieux.
Vous n'êtes pas sans savoir que l'Empereur a rejoint son Créateur, et que l'Empire est sous Régence, ce qui fait qu'en l'état, toute négociation, ou avancée diplomatique est à l'arrêt. Ne subsistent que les affaires en cours. Cela ne m'empêche pas de prendre de l'avance.

Sourit, et puis, amorce la raison de sa présence ici.

Genève est-elle intéressée par une indépendance officiellement donnée par l'Empire?

Johnécouta, souria et hôcha même la tête par moment... Il se gratta la barbe et haussa un sourcil pour un froncer un... Donc c'était ça... Tout ça pour une reconnaissance de la part d'un Empire qui n'était en aucun cas suzerain à la République? Du coup l'Avoyer se questionna réellement si la bouffée d'air en vallait l'coup...

...Chancelier... Nos terres sont souveraines. De fait, de droit, de tout point finale... De ce fait, vos lois demeurent encrées à vos frontières et les nôtres pareillement. Donc je ne porterai pas le fardeau du monde connu d'arrêter toutes les personnes qui ont brisé des lois sur leurs sols alors que chez nous ils ont été en accord avec nos lois souveraines. Bien sûr, une collaboration pourrait être faite avec nos amis, nos alliés... Avec les États qui nous offrent la considération nécessaire ce qui nous pouvons convenir, n'est en aucun cas la situation actuelle de l'Empire. Nous pouvons bâtir et voir vers l'avenir mais aujourd'hui je vous rappel que nous sommes dans l'état de trêve et non de paix. Que si vous n'êtes pas mon ennemi nous en sommes pas plus ami. J'ai voulu, depuis 6 mois!, faire que cela change... Que nous établissions les bases d'une paix prospère entre nos États... L'Empire n'en a pas voulu ou est-ce plutôt ce Imladris qui zieute encore nos campagnes qui ne l'a pas voulu? Je m'interroge...

Il se replaça dans sa chaise.

À votre offre, si c'est réellement une offre, je vous répondrai que "Genève" n'en a rien à faire de votre reconnaissance. Que pour avoir demandé la question aux autres Cantons, ils en ont rien à faire aussi! La reconnaissance de nos États pour ce qu'ils sont Chancelier se fera dans un traité de paix où nos deux États libres et souverains y poseront leurs signatures, soit l'Empire et la République de Genève. Donc parlez-moi plutôt de votre proposition de paix ou je retourne à mes affaires. Autant vous que moi n'avons rien à faire à se battre contre des moulins à vent. Soyons productif Chancelier!

Il arrêta de parler et attendit...

Elle remontait le sentier après l'entrainement au tir à l'arc quotidien et tomba sur un drôle d'attroupement, juste près du pont-levis, fait de gardes, bien armés, à l'écu savoyard, de chevaux, brillants de cette sueur que seule une longue marche pouvait procurer.

Ralentissant le pas, tête légèrement penchée, se demandant le pourquoi de cette délégation, elle vit Précye s'approcher d'un homme de belle prestance, l'accueillir familièrement, donc point de danger, puis John qui s'en venait à son tour. C'est à pas tranquilles qu'elle s'approcha et s'adossa à un arbre. Un de ces arbres helvètes, Sapinatix Helvéticusix Fortissimix, au tronc solide. Flûte, l'arc arnaché dans son dos la blessait, d'une chiquenaude elle le fit basculer sur sa poitrine et reposa son dos contre l'écorce. Elle en profita pour faire comme les ours, se gratter l'omoplate, puis l'autre, en petits mouvements légers pour ne pas donner l'impression d'être pucée comme une marmotte. Genoux flexions, on descend à peine, on remonte d'autant, on redescend... Déos que la rugosité de l'écorce fait du bien sur la peau à travers la fine baptiste de son chemisier...

Assez près pour entendre quatre mots sur quatre...

"Genève est-elle intéressée par une indépendance officiellement donnée par l'Empire..."

Hou... Les genoux flexions cessèrent aussitôt, l'oreille devint attentive, carrément les deux, le souffle suspendu, en attente d'une réponse de son avoyer... Croisement des mains dans le dos, tête légèrement baissée, le regard vif, lèvres légèrement souriantes, plus qu'intéressée par la conversation, elle écoute.

Sourire, yeux pétillants. Le blocage était prévu. Et anticiper, cela peut être surprendre. Le Chancelier Impérial laisse couler quelques secondes, puis d'une voix calme, entame sa tirade.

Avoyer, ne me voyez pas comme l'ennemi que je ne suis pas. La trêve dont vous parlez, j'étais le Duc de Savoie qui l'a signé. Je suis peut être le moins fermé de l'Empire à la discussion avec la République[/b] .. il insista sur le mot .. [b]et c'est ce qui explique mon rôle de Chancelier. A cela ajouté que n'étant pas mon prédecesseur, ma légitimité pour expliquer ses modes opératoires ne me permet mot sur le sujet.

Cela étant dit, car à force de n'être ni l'ami, ni l'ennemi, il ne se sentait plus grand chose, il poursuivit.

Vous devez comprendre que la beauté de votre gouvernement en ce qu'un consensus est généralement trouvé n'est pas le cas partout. Et l'Empire en est la preuve. Les conceptions s'opposent, et certaines choses, dans l'esprit des gens, restent immuables.

Sourit.

Vous avez mal compris mon propos. Je vous offre votre indépendance officielle. Sans conditions.
Laissez moi vous expliquer pourquoi.

Regarde le paysage, et laisse son regard se perdre pendant que de son siège, son verbe s'écoule, et que un à un, des regards vers eux se tournent.

Le nœud de notre problème, que je vous assure avoir réfléchi, car je ne fais pas des centaines de lieues pour le simple plaisir de votre belle gueule, Avoyer, je vous l'assure, se situe précisément en ce point que vous refusez d'évoquer, par peur qu'il ne soit remis en question, je crois.
Pour nous, en Empire, l'Helvétie n'a qu'une "autonomie large", vis à vis de notre couronne. Et même si factuellement, vous êtes indépendants, pour nous, vous ne l'êtes pas. De ce fait, signer un Traité de Paix avec une Province non-indépendante de l'Empire est une absurdité à laquelle le Conseil Impérial se refuse. Dans sa conception des choses.

Passe une main dans sa barbe, les yeux toujours ailleurs, en la campagne genevoise.

Aussi, vous proposes-je, à vous John Edward, mais à toute l'assemblée des Avoyers Helvètes, de définitivement officialiser votre indépendance. Et à cela, l'Empire ne met pas de conditions. A partir de quoi, ce qui au final ne change rien pour vous par rapport à la situation actuelle, nous permettra de signer une paix entre l'Empire et la République de Genève entre deux Etats ayant une conception bilatérale de leurs indépendances réciproques.

Tourne son regard vers le genevois, sans sourire.

Certes, l'Empire ne peut probablement pas vous bloquer, John, et nous en sommes conscients. Certes vous avez de fortes alliances, et finalement, vous pouvez fort bien vous passez d'avoir l'Empire dans vos amis.
Mais la reconnaissance de l'Empire peut vous être profitable, en ce qu'elle sera un tampon. Tampon contre le Royaume de France, avec qui nous avons des liens qui deviennent étroits, tampon contre la crainte de Croisades.
Alors certes, vous saurez certainement y résister comme vous avez résisté dans le passé, mais pourquoi ne pas s'épargner des peines évitables?
Pourquoi refuser cette liberté, qui en fait, vous est offerte?

Tout ce que demande l'Empire, c'est que cela soit fait à sa manière. Et par là, j'entends que l'Empire finisse, enfin!, par vous accorder votre indépendance officielle, pour qu'il puisse agir en bonne intelligence avec un voisin véritable, et non un faux-vassal-voisin, et que la Concorde s'installe.

Regarde l'Avoyer, et appose sa main contre sa joue.

C'était surprenant mais il ricanna à plusieurs moments...

Heureux que ma "belle gueule" ne soit pas la raison de votre venue! Il ne faudrait pas vous confondre avec une noblionne poudrée française! Vous savez Chancelier, je ne refuse pas votre histoire de reconnaissance... Je trouve juste cela des plus inutile... Si des gens en l'Empire sont trop imbé il arrêta un instant à savoir s'il pouvait dire ça et puis après un moment de réflexion, conclua que Fenthick comprendrait bien... ciles pour reconnaître la République de Genève comme souveraine et bien c'est toujours bien pas de ma faute!

Il se gratta la barbe à son tour...

Bien que je trouve la conception de tout cela bien farfelu, bien que je trouve personnellement vos rapprochement avec le Royaume français bien illusoire, que je me mets en garde contre les concordats romains, tout cela ne me concerne pas. Si vous voulez offrir une reconnaissance à la République alors soit. Ça vous regarde. Nous, nous sommes libre et souverain et papier pas papier impérial pour le dire. Si cela se doit d'être une condition à la paix, alors soit! Qu'en ai-je à faire de ce papier... Il a bien plus de valeur pour vous que pour nous. Je le répète, tout cela aurait pu être fait dans un traité de paix où nous aurions reconnu nos États comme souverain en préambule. Si cette forme vous est trop étrangère alors faite votre paperasse de reconnaissance et après nous parlerons de paix. Et comme cela ne semble pas être encore à l'ordre du jour aujourd'hui, marquez bien ma déception et mon ennui!

Le soleil baissait dans la cuvette genevoise et bientôt l'Avoyer allait rentré chez lui à moins qu'une réelle ouverture ne se fasse.

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