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| [RP] Ambassades du comté de Béarn | |
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Eugénie de Varenne flâneur
chez moi : Tarbes qualité particulière : none inscription le : 15/01/2010
| Sujet: [RP] Ambassades du comté de Béarn Mer 24 Mar - 0:28 | |
| Messager aux couleurs et accents Pyrénéens qui affiche en bonne place déclaration de ses mandataires que la chancelière aurait bien agrémenté d'un majeur tendu en guise de paraphe si la bienséance n'avait pas retenu sa plume. - Citation :
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- Citation :
A Genève, aux Genevois, à ses représentants politiques et diplomatiques, à l’Avoyer Geoffroy de Villers, à tous ceux qui liront ou se feront lire la présente,
De nous, Eugénie de Varenne, Chancelière du Béarn, Au nom de notre Comtesse, Agnès de Saint Just,
Au 18 Février 1458, le Canton de Genève et le Comté du Béarn, tous deux désireux de voir s’instaurer une paix durable entre leurs deux provinces et ce après des mois de guerre d’usure et de longues et âpres négociations, ratifiaient un Traité de Paix.
Les termes énoncés par chacune des parties contractantes comme conditions à la signature dudit traité étaient les suivants:
-Le Béarn, par l’entremise de sa Grandeur Agnès de Saint Just, se devait de déclarer Yohann65, assassin de l’avoyer Petitced et grand pilleur devant l’Eternel, indésirable en ses terres. -Genève, par l’entremise de l’Avoyer Geoffroy de Villers, avait consenti à présenter dans une lettre des excuses publiques au Béarn et ses sujets. La dite lettre devait réparer les torts causés au Béarn que Genève n’avait pas traité lors de cette guerre comme un belligérant, comme un ennemi à part entière, en ne se conduisant pas avec l’honneur qu’une guerre entre deux états exige, en envoyant des troupes en bandes armées plutôt qu’en armée régulière et n‘ayant pas publié en nos terres une déclaration de guerre en bonne et due forme.
Précisons que l’interdiction du Lion de Juda sur les terres Genevoises étaient à l’initiative seule de l’Avoyer Geoffroy de Villers et de son Conseil, interdiction à laquelle nous ne nous sommes pas opposés estimant que c’était là une affaire de politique interne à Genève, mais que nous n’avons pas appelée de nos vœux.
D’aucuns auraient pu croire que l’apposition de nos sceaux respectifs scellait là le début d’une concorde -et sinon d’une amitié- d’un respect sincères entre le Canton de Genève et le Comté du Béarn. D’aucuns auraient pu croire que les tensions et langueurs diplomatiques ne seraient plus désormais.
Ce ne fut malheureusement pas le cas. Le Béarn a à déplorer en ce jour de nombreux camouflets diplomatiques de la part du Canton Genève par l‘entremise de sa gouvernance actuelle.
Premièrement, si le Béarn tint ses engagements, à savoir déclarer Yohann65 indésirable en ses terres en prémisse et condition à la ratification du traité de paix, ce ne fut pas le cas de Genève. Nous attentons toujours, en ce jour de 23 Mars 1458, plus d’un mois après ratification du Traité de Paix liant nos deux provinces, cette lettre d’excuses publiques à l’intention du Béarn que l’Avoyer Geoffroy de Villers consentit à écrire et à faire connaitre au moment des négociations. Si nous n’avons pas exigé cette déclaration publique avant de ratifier le traité qui en dépendait, c’est bien parce que nous avions toute confiance en la bonne foi de l’Avoyer Geoffroy de Villers et qu’avait été porté à notre connaissance la situation délicate dans laquelle le Canton de Genève se trouvait alors. L’Avoyer Geoffroy de Villers a clairement pointé notre erreur et notre excès de confiance en sa personne par un dédain avéré de la promesse qui nous avait été faite et qui n‘a toujours pas été honorée à ce jour.
Secondement, nous savons de source sûre que jamais encore le Traité de Paix dument ratifié par nos deux contrées au 18 Février 1458 ne fut publié en terres genevoises alors que tous en Béarn eurent portés à leur connaissance le désir de paix commun et assumé du Comté du Béarn par la publication immédiate dudit traité en nos terres et en salle des Grands Feudataires du Royaume de France à sa signature.
Enfin et pour finir, malgré notre insistance et moultes relances épistolaires quant à la publication de ce traité commun et de la promesse faite par Geoffroy de Villers, nous avons dû faire face au mutisme implacable de Genève. Alors que les intervenants au cours des négociations furent multiples, si bien que nous ne savions à quelle parole nous fier tant celle-ci différait d’un acteur diplomatique genevois à l’autre, les autorités genévoises ayant pouvoir décisionnaire se muraient elles dans le silence, qui perdure depuis que nous avons quitté la table des négociations.
En conséquence et par la présente nous, Eugénie de Varenne, Chancelière du Béarn, au nom de sa mirificente Grandeur, Agnès de Saint Just, rompons le Traité de paix qui liait le Béarn à Genève, mais restons ouvert à toute proposition de négociations et de paix émanant d‘une éventuelle nouvelle gouvernance.
Per la nouste Comtessa, per lo nouste Biarn !
Eugénie de Varenne, Chancelière du Béarn.
Comtessa du Béarn.
- Citation :
- Dans le plus grand souci de rétablir la paix et la concorde entre leurs Peuples, les autorités du Comté de Béarn et de la République Souveraine de Genève proclament que:
Art. I Le Comté de Béarn et la République de Genève s'engagent à ne plus se combattre et à régler leurs différends futurs par le dialogue. Les demandes d'un des deux contractants à l'autre seront considérées avec le plus grand respect par ce dernier et il lui sera courtoisement répondu.
Art. II La République de Genève et le Comté de Béarn reconnaissent mutuellement l'intégrité de leurs territoires tels qu'ils se trouvaient avant le conflit qui les opposât. Un traité engageant une tierce partie et entrainant une modification de frontière d'une des deux hautes parties contractantes provoquera automatiquement la reconnaissance par les deux parties des frontières ainsi redessinées.
Art. III La République de Genève s'engage à remettre au Comté de Béarn toute somme d'argent qu'elle réussira à récupérer auprès de la Compagnie des Reitres Suisses pour un montant maximal de 50 000 écus. Aucune indemnité ne sera versée par aucune des deux parties.
Art. IV Yohann65, ancien curé de Genève et assassin de l'Avoyer Petitced, restera indésirable en terre de Béarn tel que consacré par la proclamation comtale du 27 janvier 1458. (Annexe I)
Art. V Le Lion de Juda, organisation ayant commis moult crimes en Béarn et ailleurs, restera indésirable en terre de Genève tel que consacré par la loi cantonale du 28 janvier 1458. (Annexe II)
Art. VI Tout manquement à un des articles du présent traité est reconnu comme cause légitime de guerre et rendra l'entièreté de ses dispositions caduques.
Art. VII Le présent traité pourra être réformé en tout temps à la demande d'une des deux parties contractantes avec l'assentiment express de l'autre.
Signé à Genève le 18ème jour du mois de février de l'an 1458.
Pour le Comté de Béarn
Agnès de Saint Just, Comtessa do Biarn
Eugénie de Varenne, Chancelière du Béarn
Pour la République Souveraine de Genève Geoffroy de Villers, Avoyer de la République de Genève.
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ANNEXE I
- Citation :
- Béarnaises, Béarnais,
Et à tous ceux qui auront, liront ou se feront lire la présente,
Saludi e Patz !
Etant entendu que l'adage "Mieux vaut tard que jamais" prend tout son sens en la circonstance,
Nous, Agnès Adélaïde de Dénéré de Saint Just dicte Gnoia, Comtessa du Béarn,
Annonçons déclarer par la présente le triste Sire Yohann65, persona non grata sur l'ensemble des terres du Béarn.
Que sa présence, initiale d'un conflit qui aura marqué le Béarn et les Béarnais en sa chair, n'est ni souhaitée, ni souhaitable.
S'il venait au sus-cité, une envie malvenue de revenir fouler les chemins du Béarn ou d'errer dans les rues de nos bonnes villes, qu'il soit su qu'il serait immédiatement mis aux fers, mis en procès pour le motif de Trahison puis, une fois jugé, reconduit à l'une de nos frontières sans autre préavis que celui-ci.
Que cela fut dit ! Que cela soit su !
Faict à Pau, vingt septième jour de janvier de l'An de Grâce mil quatre cent cinquante huit.
ANNEXE II
- Citation :
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| | | Notwen de la Concorde Bourgeois
chez moi : bonne humeur qualité particulière : Conseillère, banquière... inscription le : 27/11/2007
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Mer 24 Mar - 10:17 | |
| Notwen s'approcha de l'affiche et la lut. Au cours de la lecture, elle failli défaillir et dut s'appuyer sur sa canne pour garder l'équilibre. Elle s'exclama :— Quoi ? Geoffroy a négocié un traité de paix au nom de Genève, et n'en a jamais parlé au conseil ! Mais quel diable d'homme est-ce là ? On voit aujourd'hui le résultat : ce traité est inconnu à Genève, n'a donc pas été ratifié, et d'ailleurs on voit qu'il est déjà caduque avant même une éventuelle ratification. Geoffroy a-t-il donc négocié seul ce traité ? Cette missive parle d'interlocuteurs multiples, ils se sont donc tous murés dans le secret ??? Faut-il y voir une intention délibérée ? Intention de garder ce traité secret, de ne pas honorer la promesse d'une lettre d'excuses publiques ? Dans quel but ? Fabriquer une grosse bombe à retardement ? Notwen cherchait en vain une logique derrière les actes et les non-actes de l'ancien avoyer. | |
| | | Precye curieux
chez moi : Genève qualité particulière : EX Vice-chancelière de Genève et j'en passe....Ambassadrice de la République de Genève en Principauté de Catalogne inscription le : 03/01/2009
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Mer 24 Mar - 14:20 | |
| La vice-chancelière regarda le parchemin rédigé par la chancelière béarnaise au nom de sa belle-soeur. Elle le savait bien Precye, elle palabrait avec le Béarn depuis qu'elle en était partie, les relations bien qu'épistolaire du fait qu'elle se trouvait en chemin avaient perduré. Ce n'était pourtant pas faute que d'avoir dit et redit et répété et redemandé si le traité avait été affiché. Mais à dialogue de sourds....Et plus de Vanitas qui avaient mené les négociations fort houleusement il fallait bien le reconnaitre ; le chancelier était invisible et l'ancien avoyer ne se montrait plus non plus . La veille au soir, elle avait pris sur elle d'aller publier ce traité. La chancelière béarnaise avait certes plus de pouvoir qu'elle car la jeune femme savait qu 'étant la seule à être resté active en son poste, c'est sur elle que les yeux se tourneraient. Et si la chancelière béarnaise avait toute latitude pour afficher tel ou tel texte, Precye savait qu'ici, même en tant que vice-chancelière, les choses étaient fort différentes. Sa situation était déjà assez ambigue de part le fait de se retrouver au milieu d'un conflit qui la touchait personnellement. De plus la veille au soir, elle avait eu une discussion avec Tatou. Les deux jeunes femmes qui s'étaient toujours appréciées s'étaient simplement retrouvée et Precye avait eu la surprise d'apprendre qu'on la tenait pour responsable d'un texte qu'elle avait affiché en Béarn et qui en fait émanait de Vanitas. Trop de malentendus de part et d'autres. Ce matin, Eugénie de Varennes l'avait mise au fait de ce qu'elle avait édicté durant la nuit et Precye l'avait informée de son geste. Elle essayait de se tenir le plus neutre possible la vice-chancelière tout comme elle l'a fait lors des négociations avec la Champagne, étant trop impliquée par le fait que sa filleule avait été concernée aussi. Il lui avait été reproché de vouloir défendre la cause de Méliandulys et Precye qui tournait en rond depuis son retour n'avait fait ni une ni deux la veille au soir et entrant dans la salle de négociations désertées elle avait pris sur elle d'afficher le traité de paix. Quitte à ce qu'on lui reproche encore une fois de se mouiller aussi pour le Béarn. La lettre d'excuses était faite depuis belle lurette elle attendait l'accord pour la déposer...Accord qui ne pouvait qu'émaner de l'avoyer..Vanitas avait refusé pour sa part.
Il ne serait pas dit que Precye qui n'avait pas failli et était resté présente en son poste, oeuvrant de droite et de gauche dans les couloirs de la chancellerie de l'avoyerie ainsi que dans les chancelleries dont elle avait les portes grande ouvertes, n'assumerait pas ses actes. En l'occurrence, celui de publier un traité de paix.
Aussi regardait-elle Notwen se poser énormément de questions qui étaient tout à fait légitimes. Etonnant que cela se produise le jour de l'élection du nouvel avoyer d'ailleurs cela en fit sourire la jeune femme. Elle avait compris depuis longtemps la vice-chancelière les tenants et aboutissants des différents actes et faits qui s'étaient déroulés. Mais en ce qui la concernait elle s'en moquait tant que la paix revenait entre les deux protagonistes. - En deuil de son frère et en colère.. | |
| | | Notwen de la Concorde Bourgeois
chez moi : bonne humeur qualité particulière : Conseillère, banquière... inscription le : 27/11/2007
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Mer 24 Mar - 15:49 | |
| Bonjour Precye, vous avez vu ça ? Vous étiez au courant de quelque chose ? | |
| | | Notwen de la Concorde Bourgeois
chez moi : bonne humeur qualité particulière : Conseillère, banquière... inscription le : 27/11/2007
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Sam 27 Mar - 7:09 | |
| Notwen toussota, dans l'attente. | |
| | | Meliandulys Bourgeois
chez moi : - qualité particulière : Capitaine, le seul, l'unique inscription le : 27/06/2008
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Lun 29 Mar - 1:51 | |
| L'avoyer, dont la tête faisait de plus en plus d'envieux, se rapprocha vivement d'un attroupement bien conséquent dans une des salles de l'avoyerie. Un pigeon et deux dames. Y'avait foule. Les pensées de l'avoyer se perdirent un instant dans quelques vagabondages futiles... peut être bien qu'il faudrait mettre en place un service d'ordre avec des grands costauds chargés de dégager les pigeons qui arrivaient en tennis... la sortie de piste mental n'était pas loin lorsque la raison de Mélian contre-braqua violemment évitant de peu le carambolage intellectuel.
Et bien Notwen, on en apprend de bonnes parfois. Le Béarn qui rompt un traité avec Genève, nous apprenant par la même occasion que le fantasque De-Villers en avait signé un un catimini... il aura réussi à faire des siennes jusqu'aux pieds des Pyrénées. Très talentueux dans son genre le bougre...
Mélian omit bien de préciser tout les détails qu'il connaissait de cette sombre affaire.
Je vais répondre au plus vite à cette charmante blonde... hum... tu ne devais pas le savoir, mais elle est bien blonde oui. A croire que la blondeur d'une chevelure ouvre quelques portes lorsque l'on embrase une carrière diplomatique.
Que l'on embrase, que l'on embrasse... l'esprit de l'avoyer faisait des siennes ce soir. | |
| | | Meliandulys Bourgeois
chez moi : - qualité particulière : Capitaine, le seul, l'unique inscription le : 27/06/2008
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Lun 29 Mar - 2:38 | |
| - Citation :
Excellence, mon Excellence,
Il me plait de lire de nouveau quelques lignes que votre agile poignet s'est aventuré à tracer sur cette brillante, étrange annonce qui trône en cet instant sous mes yeux. Je ne vous cache pas que je préférais malgré tout vos lignes lorsqu'elles n'étaient adressé qu'à mon humble personne. Cela flattait quelque peu mon ego Sans doute ai-je depuis que je ne suis plus une quelconque menace pour vos terres fertiles, perdu de mon attrait.
Mais encore une fois je laisse ma plume s'égarer. Mon poignet, bien que moins fin et moins agile que le votre, se révèle être d'une parfaite endurance lorsqu'il s'agit de bafouiller sans queue ni tête et sans fin. Je vais pourtant et sans détour, répondre à votre annonce en étant pour une fois peu loquace, mais concis. Même si vous avez déjà eu le loisir de noter que ma mise en bouche contredit en quelques lignes les intentions louable que je viens d'énoncer.
Je vous sais doté d'un caractère bien trempé, de celle qui même si leurs fonctions imposent une certaine retenue de bon ton à défaut d'être de bon gout, ne mâche jamais ces mots, même lorsque ces derniers sont réfléchis. Et puis avec tout ce que nous avons partagé d'intense ces dernier mois, vous ne vous ombragerez pas des propos peut être un peu triviaux que je vais vous offrir à présent.
Pour être totalement franc avec vous, et je suis sûr que vous serez touchée par cette attention, la rupture unilatérale de ce traité vestige d'une vaste fumisterie politico-diplomatico-religieuse qu'était l'ersatz de gouvernement squatant la mairie, ne va pas empêcher les brebis helvetes de bêler et de donner du lait. Et cela même si je ne peux que saluer votre retour à la raison qui sera sans doute salvateur bien qu'un peu tardif.
Les traités godillots de Geoffroy de Villers ne valent pas un clou, c'est du papier pour les précieux qui aiment avoir le cul sale. A Genève, on se lave à grande eau et on aime être propre. Le gouvernement provisoire de Genève, le seul légitime et surtout intelligent, a signé un armistice dument scellé avec le Béarn. C'est sur cette base que vous même, votre Comtessa et tout les béarnais sont les bienvenus à Genève. Les termes de l'armistice sont clairs : les soldats genevois du Béarn sont personna non grata durant 3 mois, conformément à la charte du juge. En échange, Genève - la légitime, pas celle qui proscrit et fiche le souk - a obtenu le bannissement officiel de Yohann65. La seule chose qu'elle était venue chercher.
Mais peut être voyez vous la chose différemment Excellence. Je me ferais avec vous, un plaisir d'en discuter longuement, mais pas trop.
Votre dévoué correspondant des alpages,
Mélian du Lys, Avoyer de la République de Genève
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| | | Eugénie de Varenne flâneur
chez moi : Tarbes qualité particulière : none inscription le : 15/01/2010
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Sam 3 Avr - 2:16 | |
| Ce fut le même messager aux armes du Béarn qui remit en mains propres le pli discrétionnaire à valeur diplomatique au gros Moussu du Lys. Comble de la coquetterie, celui-ci était scellé de la dernière fantaisie chromatique et cireuse d'Estampe et qui fleurait bon la bergamote. - Citation :
A vous, Melian du Lys, Avoyer du Canton de Genève,
Qu’il est plaisant de vous savoir vous essayer à vous élever à la force du poignet et ce avec pugnacité pour tenter d’égaler la joliesse de mes courbes. Peut-être la clameur de mes exhortations débridées vous parviendra-t-elle depuis le Béarn. Idem, il m’est agréable en cette heure tardive de vous imaginer laisser votre plume baguenauder sur le vélin que je tiens entre mes mains sans but précis ni hâte alors que votre prime élan était d’achever la correspondance en un jet d’encre. Vous êtes, Melian du Lys, le meilleur stimulus épistolaire qui soit et poussez l’Ingénue en moi à débrider sa plume et à donner le meilleur d’elle-même pour qu’enfin nous nous rejoignions en vagabondages nonchalants. Sur parchemin.
Mais las, nos cabrioles épistolaires se devront d’attendre et laisser la place à la raison première du pli que je vous fais mander. Je ne reviendrai pas sur les décevantes négociations entreprises avec le peu fiable Geoffroy de Villers qui n’aboutirent, comme vous le dites si bien, qu’à une paix bancale, de papier et dont les conditions sine qua non posées par le Béarn ne furent pas honorées. C’est d’ailleurs bien pour ces raisons et dans une visée honnête et sans compromissions des relations diplomatiques entre Béarn et Genève, que le dit traité fut rompu.
Vous semblez être homme de parole Mélian, et j’entends dire ça et là que les Béarnais sont maintenant les bienvenus en Canton de Genève. Mais rappelons-nous ce qu’est une armistice voulez-vous. Une armistice est la cessation des combats entre deux états belligérants au profit de conditions agréant l’une comme l’autre partie sans pour autant mettre fin à la guerre qui les oppose. Devons-nous par conséquent entendre que Béarn et Genève sont toujours en guerre et que d’un moment à l’autre, le Béarn pourrait de nouveau se voir attaqué par son homologue helvète ? Devons-nous alors conclure que d’homme de parole vous passez à beau parleur ou bien alors pouvons-nous avoir bon espoir que de la parole vous passiez à l’acte que vous graverez dans le marbre ?
Devons-nous craindre ou avoir toute confiance dans un avenir proche où Béarn et Genève ne se contenteront plus de simples mots mais poseront l’acte d’une concorde sincère et durable Moussu du Lys ?
Dans l'espoir que le lait de nos vaches ne tourne plus,
Bien à vous,
Vagabonde épistolière et du Béarn, Chancelière.
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| | | Meliandulys Bourgeois
chez moi : - qualité particulière : Capitaine, le seul, l'unique inscription le : 27/06/2008
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Lun 5 Avr - 2:35 | |
| - Citation :
Blondeur éblouissante du Béarn, Excellence, mon Excellence,
Me voilà obligé de le reconnaitre. Vos mots touchent son homme, celui que je suis. La flèche acérée vive et précise de vos douceurs littéraires fait mouche. Et que Déos me préserve donc d'une quelconque pointe enduite de poison. Mais si l'homme mettrait sans aucun doute un genou à terre devant vos délicatesses bien pensées bien tournées, l'avoyer ne peut se prêter plus longtemps à ce jeu du Lion et de l'ours, ce "je t'aime moi non plus" qui ne devrait convenir qu'au plaisir partagé dans l'intimité d'un tête-à-tête, d'un croisement de regard, d'un effleurement de peau et d'un froissement de drap.
En un autre temps, en un autre contexte, je me serais plu avec une délectation non feinte à laisser aller librement ma plume et mon esprit à quelques joutes épistolaire avec vous, ma dame l'Ingénue Eugénie. En un autre temps et en un autre contexte seulement.
Je saurais pour une fois être concis, clair, net, précis et sans détour, ce qui j'en conviendrai avec moi-même, se révèle être à l'opposé de mes habituelles diatribes ne menant à rien si ce n'est au plaisir de l'écriture. Partagé parfois, solitaire souvent.
Sans doute est-ce le poids de ces nouvelles fonctions qui auront alourdi mon poignet, la rapprochant plus à présent de l'enclume se mouvant avec peine que de la légère plume courant le vélin avec finesse et volupté. Les arabesques ne sont plus que lignes droites, la prose agile n'est plus que tâtonnements maladroits d'un jeune puceau se servant de son engin pour la première fois, la grandiloquence du verbe s'éteignant au profit des balbutiement d'un nouveau né.
Écrivons peu mais écrivons juste. J'imagine, tout au moins j'espère que vous m'avez pris au sérieux lorsque, au nom du Gouvernement Provisoire que je représentais, je vous avais transmis proposition de traité de paix. Si c'est le cas, et que vous avez considéré notre proposition comme elle se devait de l'être, à défaut d'y avoir répondu comme la sagesse l'exigeait, nous gagnerons à n'en pas douter, un temps précieux. Si en revanche, notre proposition d'alors n'aura servi qu'à allumer un feu visant à réchauffer vos courbes, Excellence, dans ce cas, je ne vois guère où nous pourrions trouver à ratifier par écrit ce que les évènements illustrent d'eux-même. Car si je ne suis plus représentant du Gouvernement Provisoire, mais bien de la République de Genève, je n'en demeure pas moins le même homme avec les mêmes convictions et les mêmes attentes.
Notre proposition de traité est donc déjà entre vos mains. Il ne tient qu'à vous d'entrer dans la danse et de dire quels sont les pas qu'il vous sied guère de partager avec nous.
Le pigeon est dans votre camp Excellence, mon Excellence. Sachez en faire bon usage.
Mélian du Lys, Avoyer de la République de Genève.
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| | | Eugénie de Varenne flâneur
chez moi : Tarbes qualité particulière : none inscription le : 15/01/2010
| Sujet: consulat du comté de Béarn Mar 13 Avr - 14:05 | |
| les arbres chenus et le ciel gris contrarié par des crêtes taillés à la lame avaient laissé la place à des alpages rieurs où même l'edelweiss moyenne -pour le lieu commun- se gaussait velu aux premiers rayons de soleil printanier. De gadouilleux, les boyaux cavés successifs qui menaient à Genève étaient passés à cahoteux et étiraient, dans les ruades du coche, les pattes de mouche qu'une blondine diplomatique tentait de coucher sur vélin à l'adresse de celui qu'elle surnomma successivement le gros Lys, puis le Lys de l'amûûûûûûûûr. Ce pli, elle ne l'envoya finalement pas. Elle n'annoncerait pas sa venue.Une arrivée à l'impromptu aurait bien plus d'effet sur celui qui lui en faisait.
Quelques jours et un saut de puce plus tard à l'auberge du coin pour rafraichir tignasse blonde disciplinée en une lourde natte, corps et esprit, le coche pila net sur le parvis de l'avoyerie de Genève.
L'Amandine sauta du carrosse, leste, oubliant même la vilaine blessure à la cuisse qui la faisait boiter avec joliesse. Elle avisa un planton et l'envoya aussi sec informer l'avoyer qu'une blonde pas de chez eux mandait sa présence. | |
| | | Meliandulys Bourgeois
chez moi : - qualité particulière : Capitaine, le seul, l'unique inscription le : 27/06/2008
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Mer 14 Avr - 13:07 | |
| L'avoyer faisait les cent pas dans son bureau, son esprit prit dans l'étau fort peu confortable des soucis divers et variés à gérer, chose qu'il avait plus ou moins réussit à faire jusque là , chose qu'il arrivait de moins en moins à faire aussi. Lorsque l'on vint mander sa présence à l'accueil. Une blonde à l'accent des montagnes, mais pas des vraie, pas des majestueux alpages helvètes. Mélian n'eut pas l'ombre d'un doute quant à l'identité de cette mystérieuse invitée. La Chancelière du Béarn semblait vouloir enfin offrir à l'avoyerie genevoise sa douce présence et au regard de l'avoyer sa douce silhouette. Son Excellence à lui, sa gazelle pyrénéenne avait enfin fait le bond d'un massif à l'autre.
Il continua quelques centaines de pas de plus. Fallait savoir se faire désirer. Et lorsqu'il jugea l'attente suffisante mais pas excessive, il commença doucement à se préparer pour aller l'accueillir.
Il glissa sa sica d'un coté et, se saisissant d'un lys qui trônait sur son bureau - petit plaisir pour ne pas dire caprice, qu'il s'octroyait depuis sa prise de fonction. Des narcisses s'y seraient sans doute tout aussi bien prêtés - le glissa de l'autre coté. Après tout, il ne pouvait affirmer avec certitude à quoi ressemblerait le premier contact avec la blondeur alléchante du Béarn. Il aviserait donc sur le moment. Deux mains tendues, l'une pour connaitre, l'autre pour cogner.
Une bonne centaine de pas et une poignée de minutes plus tard, et l'avoyer arrivant discrètement au détour d'un couloir, se trouvait à effleurer du regard la cambrure des reins de l'Ingénue. Quelques secondes où le temps s'arrêta avant que l'homme ne forcisse le pas pour signifier sa présence.
En voilà une surprise Excellence. Il semblerait bien que vous ne pouviez plus vous passer de Genève. Vous devriez songer à prendre définitivement vos quartiers sur les bords du Léman... Est-ce donc le travail ou le plaisir qui vous mène cette fois ci ? | |
| | | Eugénie de Varenne flâneur
chez moi : Tarbes qualité particulière : none inscription le : 15/01/2010
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Mer 14 Avr - 21:18 | |
| Elle constata non sans déplaisir que le planton qu’elle avait envoyé à la recherche du Lys revint certes, mais seul, et avait repris comme si de rien sa vigilance passive, raide comme un piquet, le regard porté droit devant, au loin, tant et si bien qu’on ne pouvait que légitimement se demander ce que l’imbécile à la hallebarde pouvait bien surveiller. A lui seul, ce même planton aurait pu incarner l’inébranlable Genève, et la détermination de sa maîtresse. Dans l’expectative et parce qu’il fallait bien prendre un peu d’avance sur des choses qui n’avaient que trop trainées, elle avait mandé son larbin du moment, tout de vachettes de gueules encornées d’azur sur fond d’or vêtu, à la recherche de deux lapereaux. Bien gras de préférence, et si blancs qu’on ne pourrait douter de leur pureté.
Elle attendait oui, et c’était fâcheux. Une Ingénue qui s’ennuie, qui patiente autant que faire ce peut, la tripaille nouée, est une Ingénue qui furète, qui ouvre des portes débouchant sur des pièces qui ne doivent pas être connues d’elle, qui tombe toujours, comme un fait exprès même pas fait exprès, sur une jolie boite de Pandore à ne surtout pas ouvrir. Donc, l’Eugénue furetait, elle déambulait tranquillement dans les couloirs de l’avoyerie, béquille à teneur euscarienne à senestre. Elle s’amusait et s’étonnait presque de voir les fonctionnaires helvètes presser le pas. Une tâche, un but, ne pas y déroger tant qu’il ne serait pas atteint semblait être leur crédo. Curieuse, elle entrouvrit une porte, la première qui se tenait à la portée de ses mains de gosse indiscrète, désirant lever un peu le voile de cette fourmilière rigoureuse et dont l’organisation façonnée au poil de Saint-Luc près qu’un avoyer peu délicat et trainard avait perturbée. Apprendre, un peu. Pour transmettre au pays les secrets de la rectitude alpine.
C'est sur ces entrefaites qu'elle fut surprise par une voix suave mais non pas moins masculine. Prise en faute, elle eut la réaction de celle qui n'avait rien à faire là, fit un bond, et la main portée sur le cœur, elle se tourna vers celui qui lui donnait du "Excellence".
Dans sa jeune trentaine, une barbe faussement négligée d’une bonne semaine et taillée de frais, les épaules larges, le nez aquilin, le menton volontaire, et dans ses yeux noisettes un on ne sais quoi de détermination farouche à laquelle se mêlait douceur et candeur, c’est ainsi que le Lys lui parut.
Elle bégaya sottement. Tout d’abord parce qu’être prise la menotte dans le pot de confiture était extrêmement gênant pour qui avait une charge diplomatique telle que la sienne. Ensuite, parce qu’à sa vue elle fut troublée. Quelque chose qu’elle croyait éteint à jamais s’était réveillé. Dans un sursaut, le cœur du petit cabri éclopé des Pyrénées sortit de sa torpeur. Ce qui avait été brisé se ressoudait.
Elle lui aurait bien dit, le sourire moqueur et la mirette alerte, que le lys était symbole royal et qu’elle le portait enchâssé à plusieurs reprises dans deux gros bâtons délicatement recouverts de velours bleus, mais c’est de rouge, aux joues, dont il s’agissait. Et par chance, son grouillot chamarré revenait des halles et lui donnait de quoi feindre un flegme certain. Elle ouvrit la cage, se saisit des bestioles par les oreilles et les agita sous le nez de l‘avoyer, éludant sciemment sa question par la même.
J’ai les bébés lapins sacrificiels, je gage que vous avez le couteau. Nous pouvons commencer. | |
| | | Meliandulys Bourgeois
chez moi : - qualité particulière : Capitaine, le seul, l'unique inscription le : 27/06/2008
| Sujet: Re: [RP] Ambassades du comté de Béarn Jeu 15 Avr - 20:44 | |
| L'avoyer regarda les boules de poils blanches dodeliner du cul sous son nez, se demandant bien quelle pouvait être cette étrange coutume à laquelle il assistait là. Ces lapins et les légendes qui entouraient ces bestioles insatiables, représentaient-il un symbole, un message à peine voilé d'un élan à peine contenu de sa gazelle du sud ? Peut etre même que la blondinette était-elle en train de lui faire du gringue. Le sang se mit a affluer vivement et le rythme de sa respiration commis quelques fausses notes dans sa partition quasi métronomique. Le Lys se raidit comme plante vivace au renouveau printanier.
Et dans un grand élan d'éloquence, l'avoyer répondit à l'Ingénue un magnifique et grandiose
Euh...
Quelques instants de flottements avant qu'il ne parvienne dans un éclair de lucidité à recouvrer ses esprits. Tout au moins ceux qui se prêtaient à la situation, pas les enfouis que l'on réserve à d'autre moment plus légers. Les lapins, le traité... tout était lié. Elle parlait boulot, rien de plus.
Je vais vous guider jusqu'à un salon plus intime. Je vous laisses passer devant mon Excellence. Parce que l'helvète est un galant homme. On règle les affaires courantes le plus promptement possible, et après nous aurons tout loisir de profiter en fins connaisseurs, du sel de cette rencontre.
L'helvète était galant homme c'était un fait. Mais il fallait bien reconnaitre qu'il ne boudait pas son plaisir lorsqu'il s'agissait d'admirer de belles choses. Dans un langage plus rustre, on aurait pas hésité à dire que l'helvète aimait se rincer l'œil lorsqu'une belle occasion s'offrait à lui, parce que l'helvète avant d'être helvète, était avant tout un homme... mais l'helvète n'était pas rustre, alors on ne le dira pas.
Ce qui n'empêcha en rien Mélian, sur les talons de la blonde sautillante, d'en profiter avec un entrain certain. | |
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