[RP] Ambassade de Savoie

Je vous en prie, madame Alinoe, attendez au moins que monsieur Nikolai nous expose les sujets de discussion qu'il souhaite aborder lors de cette table ronde qu'il a souhaité tenir avec Genève, comme je lai invité à le faire tantôt.

Je ne demande qu'à en venir aux faits, mais nous ne pouvons deviner desquels il s'agit.

Sourire le plus urbain.

Assise et installé , Braie l'ambassadrice écoutait la conversation ravie de voir son duc et la représentante de Savoie. Se levant à leur entrée elle les salua

"Vos grâces ravie de vous voir icilieu."

Elle écoute son amie, l'air sérieux...

Reste Ali. La guerre est finie de toute manière. Puis lui sourit... je vois que la lenteur est la même des deux côtés du Défilé de l'Ecluse...

Elle salue dame Braie d'un sourire aimable puis se tourne vers Kartouche...

Avons-nous quelques flacons de liqueurs ou autres à servir Kartouche ?

Il y a sur la table encore 5 verres de vin, ma chère Caméliane, et d'autres qui n'attendent que d'être remplis...

Le patient Kartouche montre la table d'un geste délicat de la main.

Merci Kartouche, j'étais si occupée à accueillir mon amie que mes yeux ne se sont pas portés sur la table... Un sourire assorti d'un clin d'oeil à son intention...

Un pigeon se pose sur la fenêtre, le sien, reconnaissable à sa petite houpette sur le dessus de la tête... Lecture faite du mot qu'il porte à la papatte... Saloperie...

Il s'avère que le pillage opéré par Narissa dans les caisses confédérales fut commandité par l'ex régent de Savoie. Des représailles répondant à celles que nous avions opérées sur les terres savoyardes, légitimes au regard du mal fait par tout l'Empire à notre canton. Ce seraient les déclarations d'une femme tête de liste se nommant Sarah Elisabeth. Ce qui me pose problème, c'est que ce sont les caisses helvètes qui furent vidées et non celles de Genève. Or c'est Genève qui attaquait la Savoie l'été dernier. La Savoie devrait rendre cet argent à la Confédération qui elle n'est pour rien dans l'affaire Genève vs Empire. D'autant plus que toute la Confédération a souffert de l'attaque de l'Empereur, que ses caisses furent pillées outrageusement par ses chefs d'armées. De représailles en représailles, la guerre ne cessera donc jamais ? Etiez-vous au courant de cette commande de l'ex régent savoyard ?

Regarde tout le monde...

Kartouche regarde les pigeons d'un oeil noir. Qu'il ne viennent pas souiller la table ou un fauteuil. Ou bien il les bouffe.

À en croire les déclarations de madame Sarah_Elisabeth en gargote savoyarde, tête de liste de monsieur le duc des Savoyards et de madame Narisa, la première semble effectivement accorder sa bénédiction au pillage opéré par cette dernière, de façon furtive et sans que cela ne puisse s'appeler fait de guerre, en date du 30 décembre 1461 alors que nos deux pays vivent de facto en état de paix depuis au moins septembre de l'an dernier. Je me demande si c'est là la meilleure façon de rendre crédible la démarche de la diplomatie Savoyarde, et de son duc et colistier, présentement à Genève, pour discuter de sujets d'avenir.

Je suis quand même assez étonné de voir que ces affirmations ne fassent pas de remous ; madame Narisa est une pilleuse sans foi ni loi et a été condamnée par la justice genevoise, par contumace, et je trouve curieux que les Savoyards n'aient pas peur de la voir faire partie d'un futur conseil ducal. Personnellement, comme maire de Genève, cela me ferait de la peine que la prochaine duchesse des Savoyards cautionne des vilains.

Évidemment, les gens qui, vous me l'apprenez, se sont rendus à Genève après avoir dérobé une partie des biens du duché de Savoie sont aussi des pilleurs sans foi ni loi.

Ceci peut se régler simplement ; je proposerai officiellement aux Savoyards l'extradition de madame Narisa chez nous, à Genève, pour qu'elle exécute sa peine. Si les Savoyards veulent en faire de même pour les gens qui ont pillé leurs biens, qu'ils le fassent bien volontiers. C'est ainsi que l'on fait régner la justice, dans les pays éclairés.

Revenons-en peut-être aux sujets, plus anciens et plus importants, que monsieur le duc des Savoyards souhaitait voir aborder autour de cette table ronde. Ces affaires de petite justice -madame Narisa s'est servie de 5000 écus dans les caisses confédérales, c'est à dire rien du tout, ou à peine ce que je dépense en une semaine à Genève- nous feraient perdre trop de temps.

Sourit à Ali pour la réconforter... La Tamagoshite Aigûe ma chère Alinoë... on a tous des moments comme ça dans la vie... En ce qui concerne Narisa, je demande à ce qu'une enquête minutieuse soit diligentée par la Savoie. Qui lui a donné les ordres ? Dans quelle bourse sont partis les 5000 écus ? Est-ce qu'aujourd'hui la Savoie cautionne cet acte ? Est-elle prête comme le propose Kartouche à ce que cette femme soit extradée. Il me semble qu'elle n'a pas effectuée sa peine de prison ni payer son amende. Sentences bien basses d'ailleurs au regard de ce qu'elle fait à la Confédération.

Regarde si Léa est dans les parages...

Braie écoutait patiement.

"-Bien Narissa oui je me souviens de cette histoire, mais j'ignorais que Sarah elisabeth en prenait part, je trouve cela surprenant. Pour l'ex régent de Savoie en revanche me voilà moins ambigu à son sujet. Nous ne soutenons rien de ces actes et bien entendu nous sommes là pour éviter cela.
Je connais la différence entre Genève et la confédération Helvétique d'ailleurs Izaac lui même m'a dit que chaque canton avait ses particularités. Bien entendu je me renseigne sur les tenants de tout cela sans tarder.
Nos relations n'ont pas à souffrir de la base culture de certains, le oeil pour oeil je pense ne dois plus exister il n'aide en rien votre canton ni notre province. Votre grâce votre consultanat est nécessaire il en est certains."

Je crois que nous sommes tous d'accord là dessus. Il n'y a pas besoin de rassembler autant de gens autour d'une table ronde pour discuter d'affaires de petite justice.

Parlons donc, monsieur le duc des Savoyards, de ce que vous vouliez aborder avec Genève.

Kartouche commence à avoir l'air ridicule à essayer de recadrer le débat pour la troisième foi. Il regarde le duc, circonspect, se demandant s'il finira par s'exprimer.

Le cas Narisa est donc traité dans le cadre de cette discussion.

En ce qui concerne les pilleurs de Savoie, je peux vous annoncer de façon totalement officielle que nous ne soutenons pas les actes de pilleurs sans foi ni loi - cela répond sans doute à votre requête (mais mon intuition me dit que votre roi et votre empereur ne se soucient guère d'une quelconque prise de position de la république de Genève). Si vous communiquez leurs noms et les faits qui leur sont reprochés, sur papier à en-tête savoyard et avec la signature du procureur savoyard, nos autorités judiciaires se pencheront avec sérieux sur la possibilité de leur extradition. Personnellement, j'y suis évidemment favorable dans la mesure où nos deux pays sont sur la voie de la Concorde.

En ce qui concerne un accord entre nos deux pays, c'est évidemment souhaitable dans la mesure où (1) cela reflète une évolution positive de l'état des relations officielles et officieuses entre le duché de Savoie et la république de Genève, et (2) ce n'est pas un torchon sur lequel un de vos successeurs pourrait s'essuyer les pieds en paix avec sa conscience, arguant de l'autorité supérieur d'un roi de Lotharingie ou de l'empereur.

Nous pourrions d'ailleurs profiter d'un tel traité pour fixer la question religieuse. Je crois savoir que les autorités savoyards ont conçu quelqu'inquiétude à l'égard de l'occupation de la cure d'Annecy, lorsque nous avons relevé madame Honorine de ses fonctions d'évêque. Nous pourrions nous engager à ne pas interférer à Annecy, en échange de quoi la Savoie reconnaîtrait la légitimité du système d'occupation par un fonctionnaire municipal de la cathèdre de Genève.

Un autre point que ce traité pourrait fixer est le traitement des prisonniers de guerre. À Genève, nous tendons vers moins de barbarie dans ce domaine - nous avons beaucoup regretté avoir dû exécuté trois soldats impériaux il y a quelques mois. Peut-être y aurait-il là entente à trouver avec les autorités éclairées de Savoie.

La vice-chancelière de Savoie ne comprit pas le soudain revirement de situation.

Permettez, rien n'est fermé. Je suis votre ambassadrice et jamais nous ne cesserons de discuter. Toute chose est bonne à étudier des deux côtés. Je connais bien votre ville et les différentes volontés de chacun. Nous sommes venus, et je note que depuis 1 an c'est la première fois que nous, savoyards, nous déplaçons. Nous ne sommes point vindicatif, notre seul but est la main tendue.
Effectivement vous avez vos libertés de conscience, atout de votre canton, certains malandrins profitent de votre liberté.
Pour ma part, en tant que diplomate émérite, je reste ici et pose chaque élément un par un.

- Madame de Savoie, bonjour, ma colère ! Salut, ma hargne ! Et mon courroux, coucou ! D'os et de chairs meurtris et traînés dans la Fange Comté et chez ses complices où l'on va payer au centuple le souci qu'on me cause, d'avoir dû me lever tôt pour accéder à mon bureau de chancelier de la Confédération.

On paye toujours ses dettes à un Genevois. Surtout à moi.

Un drôle de duc que celui qui perd son temps à venir discuter avant d'accorder crédit à des mercenaires venus de Franche-Comté. J'avais cru rencontrer un prince aux yeux perçants, mais il semble qu'il s'agissait plutôt d'une taupe à la vue basse et sortie un bref instant seulement de ses galeries. Métaphore qui a ses limites, je le crains.

Je ne peux vous reprocher de vouloir traiter avec monsieur Aristokoles ou madame Sarani ; cela me semblerait à moi aussi le plus simple. Mais en tout état de cause, je n'accorderai guère de valeur à tout ce qui sera alors décidé, et qui ne tiendra que quelques jours, au pis quelques semaines. C'est un conseil qu'un vieil homme donne à un jeune homme.

Un chapeau qui se remet.

Monsieur Izaac a parlé pour moi. Monsieur Maethor, lui, ne devrait pas perdre de temps à discuter avec le duc des Savoyards. Nous avons quelques armées à organiser, des prises de Dole et de Chambéry à planifier, et une douzaine de têtes à faire couper.

Un sourire à son collègue.

Madame Braie de Fétennes, vous avez toute ma sympathie. Je regrette fort pour vous que monsieur le duc des Savoyards n'entende pas la sagesse et l'expérience qui sortent de votre bouche. Le pire est qu'il sait, au fond de lui-même, l'erreur qu'il commet.