Procès pour TOP contre Sacarto

Messire le Juge,


Je me présente à vous en tant que greffière et procureur dans cette affaire qui, il me semble, n'a que trop traîné.

J'ai étudié le dossier ce week end et voici où nous en sommes :

-8 témoins sur 9 se sont présentés et ont témoignés. Seule Dame Maathy n'ai pas venue mais il me semble que son témoignage n'apportera rien de nouveau et de plus, d'après mes renseignements, elle quitterait la ville ce jour.

-Quant à l'accusé, il a entreprit une retraite spirituelle, depuis le 1er de ce mois à 15hO1 et ce après avoir quitté notre cité.

Je ne vois aucun intérêt non plus de rappeler qui que ce soit à la barre, les témoignages déposés étant suffisamment parlant.

Je me tiens donc à votre entière disposition pour déposer mon réquisitoire ainsi que les peines demandées.


Queen s'inclina, repris son dossier et sorti.

Et bien madame la procureure, vous pouvez enchaîner, nous sommes toute ouïe.

Queen se leva, marqua une pause et commenca :

Nous sommes ici pour juger Sire Sacarto.

Au vu des différents témoignages, et ils sont nombreux, il s'avère que ce funeste sire n'a débarqué dans notre ville que pour y semer suspicion, troubles et discorde.

D'entrée de jeu, selon les témoignages de Dame Oce et Sire Ccro, il a tenté de semer le trouble dans les esprits avec des histoires de soi-disant complot maffieux.

Pour en arriver à ce fameux soir du 17-07-2008, où, non seulement, il est revenu avec sa "mafia", mais en plus, à porter des coups à 2 reprises (en l'occurence sur Sire CCro et Sire Nicbur notre avoyer du moment), et pour terminer à menacer de mort clairement à 3 reprises Sire Powerjeff dont 1 fois de manière à être entendu de tous dans la taverne. Il ne s'est apparemment pas privé non plus, discrètement, de menacer l'officier de police Annalolo qui l'avait pris à part pour tenter de le raisonner.

Ne pouvant tolérer une telle attitude, je demande à la cour, de déclarer Sire Sacarto coupable de TOP multiples, à savoir :

-Coups portés sur une personne à 2 reprises
-Menaces et pressions sur un fonctionnaire assermenté à 2 reprises
-Sans parler de ses propos visant à semer le trouble au sein de la population.

Et de le condamner à la peine maximum pour ce délit, à savoir 200 écus d'amendes et 3 jours de prisons.

Il est bon à savoir qu'il a entreprit, depuis 4 jours, une retraite spirituelle. Puis- ce t'elle lui apporter la sagesse qui lui fait cruellement défaut.


Queen referma son dossier et se rassit.

Je vous remercie madame la procureure.
La parole est à l'accusé ou à son avocat. Je vous donne 48 heures pour vous exprimer. Après, je "toque".

Monsieur le Juge, Madame le Procureur, Mesdames, Messieurs,

Nous sommes ici en présence d’un homme que vous accusez de troubles à l’ordre public. Mais quels troubles ? Qu’avons nous dans ce dossier ? Cinq témoins visuels dont les déclarations visent mon client, bien entendu.

Nous avons les élucubrations du sieur Nicbur qui a demandé à mon client où se situait le canton de mafie. Mon client énervé par cette réponse a répondu qu’il allait prendre la ville. Quelle réponse a-t-il eue ? Messire Nicbur lui a conseillé de venir nombreux pour prendre la ville. Croyez-vous que ces propos soient dignes de l’avoyer de Genève ?

Et bien non et j’appelle cela de la provocation verbale visant à engendrer un climat tendu et mon client ne s’est pas laissé faire, car il a une certaine fierté à défendre. C’est tout à son honneur.

Nous ne sommes en face que de témoignages sans aucune preuve flagrante et qui plus est en plaine campagne électorale. Quoi de plus simple pour déstabiliser un adversaire que de le provoquer ? Vous condamnez cet homme à 200 écus et 3 jours de prison. Vous appliquez une peine maximum pour des faits qui sont le fruit d’une banale altercation qui aurait pu être évité d’ailleurs, surtout en présence de membres de la police genevoise. Car les esprits se sont échauffés ce soir là, je n’en doute pas mais je doute de la vertu de certaines tisanes.

Aussi, je demande la relaxe de mon client, Messire Sacarto, entraîné bien malgré lui dans une aventure qu’il tente d’oublier dans une retraite spirituelle.

Si vous condamnez cet homme, vous condamnez également la liberté d’expression et la liberté de penser.

Queen resta assise, écoutant attentivement les propos de Messire l'avocat. Elle sentait son sang bouillonner devant un tel discours. Cependant, ne voulant pas commettre l'impair qui annulerait ce procés, à la fin de la plaidoirie elle se leva.


Messire le Juge, veuillez m'excuser, mais me serait-il possible de prendre une dernière fois la parole afin de répondre à Messire Garwin?

Dame Queen, vous avez la parole mais le sieur Garwin conclura après vous.

Merci beaucoup votre honneur,

Je tiens à rappeler à Messire Garwin que si son client n'avait pas commencé, bien avant le soir de cette "banale altercation", à parler de "mafia" et de déstabilisation de notre ville, nous ne serions pas ici à en débattre.

A vous entendre, cher Maître, le complot viendrait des Genevois à l'encontre de votre client. Complot qui perdurerait ici même en témoignant tous dans le même sens.
A vous entendre, encore, nous devrions tous être libres de menacer les autres de mort ou de les agresser par pure liberté de paroles et de pensée.

Arrêtons, s'il vous plait, cette plaisanterie d'un mauvais goût.

Il n'y eu aucune provocation de la part des diverses personnes qui furent agressées verbalement ET physiquement sinon un brin d'humour face à une histoire des plus vaudevillesque.

Je ne peux, malheureusement, que constater qu'en plus de n'avoir aucune sagesse, votre client n'a pas d'humour non plus.

Il serait peut être bon, Messire, de faire passer à votre client, qu'à force de souffler le vent, et bien, il risque de récolter la tempête.

C’est vrai, Madame le Procureur, que nous nous trouvons dans une histoire des plus vaudevillesque, alors s’il vous plaît, je réclame un peu de clémence pour mon client..

Il est tout à fait logique que mon client voulait sauver sa maigre fierté et c’est ce qu’il a fait face à l’adversité.

La peine que vous demandez est totalement disproportionnée par rapport à l’infraction commise. Je demande donc la relaxe de mon client dans cette affaire où les protagonistes ont créé l’incident par des jeux de mots inappropriés en telle circonstance, d’où la naissance d’un conflit dont les autorités genevoises et en particulier la police n’ont pu gérer de manière satisfaisante.

Pam ! Pam ! Pam !

Après audition des différents témoins et intervenants, nous juge Cluny, en respect des lois du canton souverain de Genève déclarons ce que suit.

Le sieur Sacarto est reconnu coupable pour trouble à l'ordre public, coups portés et menaces de mort sur des honorables citoyens de Genève. Mais il apparaît qu'une part de ses actes est lié à un état mental déficient. En conséquence de quoi, nous le condamnons à une amende de 50 écus.
Cependant, le coupable a fortement aggravé son cas en quittant Genève sans attendre le procès. Nous le condamnons donc pour cela à être exposé publiquement au pilori pour une journée complète dès qu'il remettra les pieds sur notre territoire.

La séance est levée.

N'oublez pas Messire Cluny, que nous avons 10 jours pour faire appel de votre sentence auprès du tribunal fédéral. J'aimerais que cela soit mentionné dorénavant.

Je vais donc m'entretenir avec mon client et vous donnerez ma décision finale.

Nous sommes ici en présence d'un délit et non d'un crime. Pas d'appel possible. La séance est levée (bis).

Sujet déverrouillé, séance levée néanmoins et jugement rendu.

Le sujet reste ouvert pour que l'avocat nous tienne au courant de la suite ainsi que la Police quand à l'éventuel paiement de l'amende.

Nous ne donnons pas suite à un éventuel appel.

Messire Sacarto me prie de vous dire, par mon intermédiare, que vous alliez le chercher.

Bien à vous. Garwin.

Ce dossier a-t-il lieu de traîner encore sur mon bureau au tribunal ou puis-je l'archiver ?

Je vous remercie Madame le Procureur.