16 février 1460: Eireen VS. Antoine. : harcèlement et usure [EN COURS]

Andaevinn s'attacha à recentrer les débats:

- Bien, bien. Nous avons eu la description de la plaignante, l'avis de son avocat et du Procureur sur la question. Puisque visiblement d'aucuns ne se fatiguent pas à écouter ce que les autres disent, ceux-la ne doivent pas se pleindre ensuite si leur avis n'a pas été entendu. La suite, selon l'ordre de séance, est l'audition des faits par M. Antoine et la production des témoins de sa partie, par son avocat.

Il regarda Iskander:

- Quel incident de procédure voyez-vous? Vous parlez de citation.... Citer quoi? Qui? Si vous avez une proposition, je vous ois.

Il termina.

- J'invite chacun ici à se conformer à l'ordre de la séance et à ne pas intervenir à tord et a travers, sous peine de nuire aux parties impliquées. Et surtout, à vous taire si vous n'avez rien à dire! J'aimerais pouvoir continuer sans avoir à évacuer la salle de son public et sans avoir à demander un huis-clos.

Je commençai à ne plus m’y retrouver dans l’ordre de départ qu’avait prononcé le juge. Je tentai au mieux de me remémorer tout ce qu’il avait dit :

'' - Nous entendrons tout d'abord le Procureur qui nous présentera l'affaire.

- Puis la victime, ou son avocat, qui présenteront leurs faits, puis les témoins éventuels.

- Puis l'accusé, ou son avocat, qui présenteront leurs faits, puis les témoins éventuels.

- Puis il sera donné licence aux avocats de l'accusation, puis de la défense, d'interroger les témoins. La séance sera ensuite interrompue pour permettre à la cour de préparer ses questions aux parties. ''


Je regardai mon avocat discrètement puis le juge puis le procureur puis mon avocat puis le juge puis le procureur puis mon avoc… bref !

Donc si j’avais bien compris au départ, le procureur avait présenter l’affaire. J’avais présenter les faits me concernant, mon avocat s’était exprimé sur mon témoignage nous en étions maintenant rendu aux témoignagnes des faits des témoins. Je me souvenais parfaitement que le juge avait demandé à Maitre Sembre si il souhaitait interroger les témoins qu’il avait désiré convoquer.

Et bien que tout plein de gens s’étaient octroyer la parole entre temps, les questions du procureur était pertinente pour l’instant en ma partie puisque nous y étions encore. Mais n’en demeurait pas moins que nous n’en étions pas du tout rendu à la partie adverse, celle d’Antoine et que c’était encore le tour de mon avocat de parler et à mes témoins d’apporter leur témoignage.

A la question du juge : - '' La partie de Dame Eireen souhaite-t-elle ajouter quelque chose? Sans quoi je passe la parole à la défense! '' Je poussai un petit soupir, j’aurais eu envie de crier : Oui oui ! C’est au tour de mon avocat de parler et d’interroger les témoins. Mais je me retenu, songeant que Sembre interviendrait surement à un moment donné. [Faudrait laisser le temps à tout les joueurs de pouvoir poster aussi. Ce n’est pas tout le monde hrp qui dispose des mêmes disponibilité pour poster]

Puis le juge se prononca de nouveau :

'' - Bien, bien. Nous avons eu la description de la plaignante, l'avis de son avocat et du Procureur sur la question. Puisque visiblement d'aucuns ne se fatiguent pas à écouter ce que les autres disent, ceux-la ne doivent pas se pleindre ensuite si leur avis n'a pas été entendu. La suite, selon l'ordre de séance, est l'audition des faits par M. Antoine et la production des témoins de sa partie, par son avocat. ''

Je me tournai vers mon avocat, le regard séant mais empli de néant également. Quoi ?! On ne laisse pas paroles à mes témoins ?! Et ils sont ici pourquoi en ce cas ?! Pour faire joli ?! Je ne comprenais plus rien .. j’espèrais que Sembre intervienne et rapidement avant que l’avancement du procès dépasse la chronologie logique. Je n’allais quand même pas faire demander les témoins moi-même .. autrement à quoi m’aurait servi de prendre un avocat !

- Monsieur le juge, je demande le droit de parole avant que la partie adverse expose sa version des faits.

J'attendis sagement que l'on me l'octroie pour faire ma demande au juge directement. Les témoins avaient été convocqués, ils étaient ici, je souhaitais que leur témoignage valide les faits que j'avais énoncés pour cette affaire.

- Philippe Pygmalion, Comte de son état, la barre est à vous!

Philippe avait été appelé à la barre.

Il serra une dernière fois la main d'Elysabeth puis l'embrassa. Et il se leva calmement pour se rendre à la barre. Etait-ce pour évacuer la part de stress qui était montée en lui, ou simplement parce que ... Allez savoir

Votre Honneur, Dame Eireen, Messire Procureur, Maîtres Sembre et Freng, Messire Greffier, respects et salutations.

Je suis Philippe Pygmalion, Comte de Trévières le Duc.

Je me présente devant vous en tant que témoin de l'accusation.

Je jure de dire la Vérité, toute la Vérité, seulement la Vérité.

Le Comte marque une brève pause, puis reprend la parole

Le 18 janvier de cette année, je suis arrivé à Genève afin de m'y installer et surtout, d'y retrouver mon amie Elysabeth, ce que je fis rapidement. Ensuite, afin de rencontrer les habitants de la ville et de nous mêler à eux dans une entente cordiale, nous avons tous deux fréquenté quelques tavernes du cru. L'ambiance nous a paru très vite, pour le moins, agréable et chaleureuse.

Nouvelle petite pause ...

Très vite, nous avons pu faire la connaissance de nombreux citoyens. Parmi eux se trouvait le dénommé Antoine. Dès notre première rencontre, il s'est fait connaître en tant que banquier, insistant sur le fait que si nous étions dans le besoin, nous pourrions aisément contracter un prêt financier auprès de son établissement. Or, nous étions effectivement, en quelque sorte, dans le besoin. Il nous fallait en effet obtenir rapidement une parcelle de terre cultivable afin de survivre à l'hiver rigoureux que nous connaissons. Nous ne nous en étions pas cachés. Nous dépensions tous deux le plus modérément possible, ne gâchant aucun écu.

...

En fait, je dois reconnaître à l'accusé d'avoir, étant donné que ceci se faisait oralement et en taverne, plus ou moins clairement énoncé les obligations qui seraient associées au contrat. Dès que ces obligations furent dites, il ne faisait aucun doute, dans mon esprit, qu'il s'agissait d'une immense arnaque : des frais de dossier, des intérêts importants, des échéances très proches. Il fut immédiatement clair et net que je ne signerais jamais un tel contrat. Mieux vaut vivre pauvre et libre que riche et enchaîné.

Bref temps mort…

Dans les quelques jours qui suivirent, Elysabeth et moi rencontrâmes à nouveau le soi-disant banquier dans l'un ou l'autre bar. Je n'ai pas fait les comptes du nombre de fois qu'il est revenu à la charge avec ses fameux contrats. Mais je peux vous dire que c'était assez fréquent. A une occasion, je lui ai signifié, oralement, que je ne signerais pas un contrat qui me coûterait aussi cher, et pourvu d'autant de clauses obligataires. Sur le coup, d'autres que moi ont également insisté sur l'aspect exagéré des intérêts dus. Je pense, si je me souviens bien, à Dame Phonya. L'accusé (Philippe désigne Antoine) a alors, verbalement, fait quelques nouvelles propositions, mais en conservant toujours une bonne part de ses intérêts dans l'affaire. Bien évidemment, je n'ai point changé d'avis sur le sujet. Le financement restait trop onéreux. Dans mon esprit, l'accusé s'enfonçait dans le lisier de l'avarice.

...

Ce ne fut que bien plus tardivement que j'appris que l'accusé était également sergent de police à Genève. Autant vous dire que ce fut une nouvelle qui me laissa plus que perplexe. Ayant été moi-même officier assermenté dans la ville d'Angers où je me trouvais avant de venir m'installer ici, je ne pouvais que trouver étrange et déplacé d'une part de se faire connaître comme étant avant tout banquier et en ne faisant aucun étalage de son titre de représentant des forces de l'ordre, d'autre part d'agir comme il le fait dans son commerce, c'est à dire de s'enrichir en s'aidant au besoin de son titre de policier.

Mais je vais un peu vite en besogne, pardonnez-moi.

Donc, le sieur Antoine discute avec Elysabeth et moi, des possibilités de financement de nos cultures. Dans l'entremise, Dame Phonya nous propose son aide, à la fois généreuse et fort simple : pas d'intérêts, pas de date limite. Voilà bien une forme d'aide qui fût appréciée à sa juste valeur, et qui l'est encore d'ailleurs. Un acte qui force le respect et l'admiration. Et qui dans le même temps a cloué le bec à ce vil individu, puisqu'on n'aurait plus besoin de lui. Dame Phonya, je vous remercie. Messire accusé, prenez-en de la graine !

Pause … Et Philippe se rend rapidement à la table de l'accusation où se trouve une boisson dont il ingurgite une partie du contenu, avant de revenir à la barre.

Quelques jours passèrent encore. L'Antoine n'avait plus besoin de nous adresser la parole, mais il tentait toujours de faire signer telle ou telle personne.
Quant à moi, je croisai occasionnellement Dame Eireen. Elle me parut de plus en plus distante, malheureuse, nerveuse. En discutant, un soir, autour d'un bonne bière … j'insiste ici sur le fait qu'il ne s'agissait que d'un verre entre amis, et non d'une beuverie … Dame Eireen m'avoua qu'elle avait signé un acte la rendant dépendante dudit banquier. C'est ainsi que le soir même, je portai plainte contre l'accusé, n'étant pas certain que sa victime entamerait cette procédure, craignant véritablement ce vil et fourbe individu et les menaces qu'il pourrait mettre à exécution, usant et abusant de son titre de représentant de l'ordre.

...

Vous noterez que le contrat passé entre les parties a été signé par le représentant de l'ordre et non par le citoyen ou le banquier.
Vous noterez également que l'Avoyerie de Genève est impliquée dans ce contrat sans aucune signature de cette troisième partie, peut-être sans même que cette partie ait pris connaissance de l'acte passé. Fort probablement, devrais-je dire.

...

Par ailleurs, je n'ai appris que récemment que l'accusé avait eu des relations charnelles avec un autre homme. L'accusé aura beau dire que ça ne regarde que lui. Pour ma part, j'estime que non seulement, il aurait du y penser avant, mais qu'en plus, son grade de sergent de police aurait du provoquer chez lui un meilleur sentiment à l'égard de ses concitoyens qu'il est supposé servir et protéger en donnant l'exemple.

Etre un représentant des citoyens et posséder un pouvoir, quelqu'il soit, sur eux, c'est montrer l'exemple. Ce pouvoir, c'est en quelque sorte un avantage. Mais c'est aussi, et surtout, assorti d'obligations et de devoirs. Un devoir de protection. Un devoir de respect de la Loi. Un devoir de respect de son prochain.

J'ai été témoin de l'insistance de l'accusé face à ses contrats monétaires.
L'accusé n'a sa place ni à la Maréchaussée, ni derrière un comptoir commercial.
Je lui suggère de visiter les geôles de Genève et d'y réfléchir à ses paroles et à ses actes, tout en restituant toutes les sommes que Dame Eireen lui a versées.

Rire ...

Non ! Doublez ce montant.

Eclat de rire

Oh ! Et soumettez le remboursement aux même frais que ceux qu'il demande à ses clients, afin qu'il comprenne mieux.

Votre Honneur. Dame Eireen, Procureur, Maîtres, je vous rends la parole et j'attends vos questions, avant de vous rendre la barre.

Je me sentais un peu moins désorienté maintenant que mon avocat s’était prononcé. Un petit clignement des yeux et un infime soupir de soulagement, l’ordre semblait être revenu. Mon émotion en nervosité était tout aussi présente, la moiteur de mes mains pouvait me le témoigner. Jamais de toute ma vie me serais-je imaginé à me retrouver en situation aussi désagréable. Mes prunelles dévièrent sur le couple lorsque le juge cita Philippe. Je tendis un petit sourire très discret à Elysabeth puis écoutai attentivement le témoignage du Comte.

Lorsqu’il eu terminé, j’acquiescai timidement d’un petit signe de la tête au juge pour la demande qu’il venait de faire et sortit une copie du contrat en question.

Citation :

o Expéditeur : Antoine.
o Date d'envoi : 13/01/2012 - 03:45:27
o Titre : credit banque
o bonjour Eireen

votre crédit a été accepter

prêt d'un montant de 300 écus adresser directement a la mairie de Genève
motif : personnel
prêt exceptionnel sans gage

prêt de 300 écus
remboursement a hauteur de 7.5% pour une durée prevus sur 8 semaine
soit un Remboursement de 22.50 écus par semaine
frais de dossier de 30 écus (5 écus par tranche de 50)
soit un totale prévus au remboursement de 508 écu
le remboursement doit se faire à hauteur du montant totale prévus, dans le temps impartit, a defaut 10% par semaine de la somme preter serons taxé en guise d�indemnité de retard
un bilan doit être envoyé par missive toutes les 2 semaines
le remboursement se fera a Antoine ou a défaut, a l'avoyer johnedward

le prêt et effecter au vendredi 13 janvier, et devra être rembourser vendredi 9 mars, sans quoi des indemnité de retard seront compter
en cas de remboursement en avance, le totale établis reste a payer.


fait a Genève le vendre 13 janvier

Antoine
Sergent du guet, police de Genève

a signé de la mention "je m'engage sur l�honneur et devant déos a rembourser la somme emprunté" et de la mention 'lut et approuvé"

Lorsque qu’il fut en possession du document, je pris un instant pour tenter de me détendre un peu à nouveau. Bien que l’idée de reprendre la sucette me tenta je me raisonnai un peu.Je me contentai donc de boire un peu d’eau puis de faire valser mon regard un peu vers l’arrière. Et c’est là que j’apercu Clelia .. elle était là, assise à côté de Galehaut! Comme il me tardait de pouvoir lui parler. Il me faudrait encore un peu de courage pour la suite et après je pourrais aller l’a serré dans mes bras. Je lui adressai un regard témoignant de mon appréciation pour son soutien moral puis reportai mon attention vers l’avant.

Océ était arrivée depuis bien longtemps déjà après avoir témoigné. Elle s'était installée sur un rude banc destiné au public, mais prudente elle avait disposé une belle peau de mouton soigneusement disposée pour se trouver plus confortablement assise.

Elle avait sorti son tricot et clic clic faisaient les aiguilles vivement.
Le clic clic plus la longueur des interventions l'endormaient, mais elle était curieuse et demeura à sa place en regardant un peu autour d'elles les personnes présentes. Elle réprima un rire en voyant le manège entre Léo et Camy.

Commençant à être singulièrement importunée par des odeurs de saucisses grillées, elle accueillit avec soulagement l'arrivée d'un pigeon.
Elle en fit tomber son tricot par terre en lisant le message : témoin ?
Je viens de témoigner dans la salle à côté, sans qu'on eut même pris la peine de me saluer courtoisement, alors que je fus juge dans ce même tribunal et on me demande d'être encore témoin ! .

Elle relut le message puis discrètement gagna le banc des témoins, n'oubliant pas sa peau de mouton et son tricot.
Deux trois coups de coude, quelques pieds écrasés et elle s'installa attendant qu'on l'appelle à témoigner d'elle ne savait quoi.

Au moins, songea-t-elle, ça sent moins la saucisse ici. Cela m'évitera de devoir sortir en courant vomir.
Décidément, j'ai du manger un poisson pas frais.

Elle se remit à tricoter tranquillement tout en écoutant et observant.

Ayant entendu l'avis de Sembre, il ajouta:

- Souhaitez-vous présenter un autre témoignage, Maître Sembre? Maître Garwin, d'autres questions?

Il remercia Sembre de la tête:

- Dame Elizabeth, la barre est à vous, nous vous écoutons!