[RP] consulat de Murten

Rayanha entra dans l'avoyerie de Genève, patente en main,

"Bonjour, Je suis la nouvelle ambassadrice de Murten pour Genève, Pourrais avoir les clés reservées aux ambassadeurs étrangers et renconter votre chargé de la diplomatie?"

Et l'avoyer, rapidement prévenu, se hâta de recevoir son hôte moratoise, bouteille en main.

Allons, allons, nous sommes entre frères et sœurs Helvetes. La patente pourra attendre que nous ayons partagé quelques mots et quelques verres. Soyez la bienvenue, vous êtes ici chez vous.

Jetant un coup d'œil dans le couloir se trouvant derrière lui et réfléchissant quelques instants en se grattant machinalement le menton, pensant que ça lui donnait un air plus sérieux.

Hmm... Pensez-vous que les échanges que nous aurons se devront de rester discrets ? dans ce cas, je ferai apprêter une salle pour l'occasion. Sans quoi, je me contenterai de faire appeler notre vice-chancelière dans mon bureau. C'est que nous n'avons guère l'habitude de nous cacher pour papoter en général.

Rayanha venait tout juste d'arriver dans le bureau d'accueil que l'avoyer était déjà là pour l'accueillir,
Vu la bouteille qu'il avait en main, la jeune femme constata que les Genevois avaient les mêmes us qu'à Morat,

"Merci de votre accueil Sir, Heureuse de faire votre connaissance."

Rayanha se sentait à l'aise dans cette batisse, c'était la première fois qu'elle était chargé de la diplomatie et, au cours du chemin elle avait espéré plusieurs fois un accueil comme celui ci.

"Ho vous savez, je suis là simplement pour une visite de courtoisie en quelques sortes...Rien de bien important et encore moins secret.
Votre bureau sera parfait pour...papoter.
Je vous suis."

Rayanha était prête à suivre l'Avoyer quand elle se rappella de sa patente,

"Houla! je préfère vous donner ça tout de suite...je suis un peu tête en l'ar et j'ai peur d'oublier..."

Elle fouilla dans sa besace et en sorti un parchemin qu'elle donna à Méliandulys,

Citation :: Aux autorités de Province Etrangères, amitié et paix.

Par la présente, j'atteste, moi, Nebuline, avoyère du canton souverain de Murten, que Rayanha est l'ambassadrice dudit canton.

Il est ainsi autorisé par ce titre à se présenter dans les comtés, duchés, et provinces au nom du canton de Murten, et à bénéficier de tout le respect et la dignité liés à sa charge.

Fait à Murten, le 1er avril 1458,
Nébuline,
Avoyère de Murten

Il adressa un franc sourire à la moratoise... de ces sourires joviaux que l'on réserve en général à ses amis ou aux membres de sa famille plus qu'à une diplomate. Peut être le comportement de l'avoyer pouvait-il paraitre déplacé. Il n'en était pourtant rien. Il affichait simplement une grande satisfaction devant cette visite, les relations entre Genève et certains cantons francophones laissant quelque peu à désirer ces derniers temps.

Allons, point de sir avec moi, Mélian suffira amplement en attendant que nous nous connaissions suffisamment pour que vous vous laissiez aller à m'appeler vieille branche. Pour votre lettre de créance, je vais y jeter un œil pour vous faire plaisir, mais cella ne révèle à mes yeux pas autant d'importance que l'esprit helvète qui nous unit ma chère.

Et Mélian de s'exécuter en effleurant le vélin d'un regard fuyant.

Hum... j'ai appris que votre avoyère était contrainte d'abandonner ses fonctions. J'ose espérer que rien de grave ne motive sa décision...

Mais suivez moi donc ma chère, nous serons finalement plus à notre aise dans un des salons privés que je vais faire apprêter pour l'occasion. Car recevoir une représentante d'un canton helvètes en nos murs est toujours une occasion.

Et l'avoyer commença à s'engouffrer dans un des couloirs, invitant son hôte de marque à le suivre en un lieu plus confortable.

Décidement cet avoyer avait un don pour mettre ses visiteurs à l'aise,
La jeune Ambassadrice apréhendait presque de venir se présenter à l'avoyerie de Genève, cette ville l'avait toujours impréssionné...Si grande, si belle et si célèbre...
Finalement, elle se rendit compte que ce n'était pas si différent que dans sa petite avoyerie Moratoise.
Ce devait être quelque chose de purement Helvete que d'accueillir les gens chaleureusement.

"Dans ce cas, Mélian, je vous rassure, Nébuline doit quitter son poste pour de simple raisons personnelles, rien de grave ne vous inquietez point.Sa relève ne devrait plus tarder à arriver.
Elle m'a d'ailleur chargé de vous remercier de la venue de Nimgly.Nous avons pu lui racheter du maïs et du poisson."

Mélian l'invita à le suivre dans un petit salon ouvert spécialement pour Murten,

"L'attention que vous portez à Murten me va droit au coeur, je vous suis donc jusqu'au salon ."

Rayanha récupera sa besace et suivi son "guide" genevois au travers des couloir de sa charmante avoyerie.

Le contact avait été bon dès leurs premiers mots échangés. Cela n'avait rien d'étonnant en soi, mais il n'en fallait pas plus pour lancer le capitaine. Et quels qu'en soient les motifs ou les buts, une fois que le capitaine était lancé, il était lancé...

Tout en guidant l'ambassadrice, Mélian parlait et parlait et parlait... et parlait. A se demander comment le bougre pouvait encore trouver le temps de respirer dans tout ça.

Nimgly ne s'est donc pas perdu en route. Vous me voyez soulagé et ravi qu'il ait pu vous être d'une quelconque utilité. Pour tout vous dire, nous avons une compagnie de marchant très active sise à Genève. Une multicantonale comme ils disent dans les milieux obscurs des adorateurs de bouliers... enfin je m'égare. Tout cela pour vous dire qu'il ne faut pas hésiter à prendre contact avec eux si jamais vous en avez besoin. Je suis certain qu'ils se feraient une honneur d'offrir leurs services à Morat comme ils le font pour Genève... Je vous donnera leur adresse si vous le souhaitez. La Compagnie du Léman, mais vous en avez peut être déjà entendu parler... sans doute oui.

Tel le mammifère marin remontant parfois en surface afin de faire de nouvelles réserves d'oxygène, l'avoyer genevois embrassa un silence durant quelques instants dans le but de retrouver son souffle. Joie de courte durée pour la pauvre moratoise obligée de subir l'élan cordial de Mélian. Le tsunami du verbe genevois vint de nouveau dévaster les pauvres oreilles de l'invitée.

Quand à l'attention que je porte à Murten, je dirais juste qu'elle est toute naturelle ma chère. La confédération de doit pas être une vaine promesse ou un pauvre mirage qui ne tient que pour une histoire de quota et qui vacille pour des broutille et des problèmes d'ego mal venus.

Et là, miracle, l'avoyer fut frappé d'un éclair de lucidité. S'en remettrait-il ?

Mais excusez moi, je vais finir par vous saouler, moulin à paroles que je suis.

Et l'avoyer genevois fit une effort pour tenir sa langue durant les dernières volées de marche qui menèrent les deux helvètes à l'entrée du salon privé...

Le pigeon revint aprés avoir traversé à nouveau le Lac de Morat, Fribourg, toujours aussi calme, les quartiers sombres de Lausanne, et arriva enfin en avoyerie Genevoise.
Le petit oiseau n'eut pas le courage de parcouri les couloirs afin de chercher sa maitresse et vint donc se poser sur la première fenêtre qu'il voit, celle de l'accueil.
Il était certes moins chargé qu'à l'aller mais il n'en était pas moins épuisé.

Un petit rouleau était attaché à sa patte droite, petit rouleau qui sentait les terres Moratoises.

Citation :: Ma chère Gaia,

Que dire devant tant de reconnaissance?...Merci?... le mot est faible!
Sachez que vos encouragements me vont droit au coeur.

Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour préserver l'entente de nos deux cantons, croyez moi.
J'espère de tout coeur que la relève de Mélian sera du même avis.Je ferrais tout pour.

Je vous remrecie encore une fois pour votre message et aussi pour le magnifique bouquet de violette.

Amicalement et Helvétiquement.

Rayanha.

PS: votre petit oiseau à bien mangé, bien bu et a eu droit à un calin avant de repartir vers vous.

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