[archives] Asile de Bazin et Mazarin - octobre 1457

Je propose que nous fermions la porte pour continuer cette discussion parce que la cuisine un peu nauséabonde va commencer. Non pas que je me méfie de mes combourgeois, mais plutôt des agents étrangers qui peuvent entendre tout ce que nous disons quand la porte de la salle du conseil est ouverte.
 
Nous disions donc que nous ne bougerions point tant que la Bourgogne ne demandera rien. Laissons les donc s'installer, mais je veux tout de même entendre leurs explications. Par contre, tant que tout cela ne sera pas suffisament clair je propose que nous leur denions la citoyenneté.
 
Avec un peu de cynisme et en voyant un peu plus loin -et à condition que leur histoire ne nous satisfasse pas pleinement- je pense que nous pourrions même en tirer parti pour obtenir un accord de coopération avec les Bourguignons, renforçant ainsi notre réseau diplomatique et augmentant le nombre des contrées fidèles à Rome avec lesquelles nous auront normalisé les relations.
 
En gros, si le duc de Bourgogne ou son administration se manifeste, nous agirions comme les Franc Comtois l'ont fait à notre égard dans l'affaire Louvela. C'est une opportunité à ne pas rater.

Les propos de nostre procureur me semblent pleins de sagesse.

Dans l'immédiat ça signifie autoriser ces deux fuyards à séjourner chez nous comme tout voyageur, mais sans répondre favorablement à leur demande d'asile.
On peut dans l'immédiat leur demander des explications, c'est toujours utile.

A l'issue de ces explications, quand nous n'aurons plus de questions à leur poser, on pourra par exemple répondre que l'examen de leur demande est ajourné pour laisser le temps aux autorités bourguignonnes de nous contacter à ce sujet.

Vanitas a écrit:

tant que tout cela ne sera pas suffisament clair je propose que nous leur denions la citoyenneté.

Cette affaire illustre parfaitement l'intérêt d'avoir une définition claire de la citoyenneté et de la façon dont elle s'obtient.
Où en sommes-nous sur ce point ?

Peut-être faudra-t-il créer un statut de "résident à Genève", qui concerneraient les personnes ayant acquis une propriété chez nous, mais sans avoir acquis la citoyenneté.
On les autoriserait alors naturellement à vendre le produit de leur champ ou échoppe.

Hmm... que penser de ceci :

Julia_conDoin a écrit:

Extrait du rapport de la Douane de Genève du 08/10/1457

Liste des départs (14) :

Étrangers : 10

- Mazarin : Dijon [Duché de Bourgogne]
- Bazin : Dijon [Duché de Bourgogne]
- Ivan611 : Sémur [Duché de Bourgogne]
- Lilipuce0910 : Autun [Duché de Bourgogne]

Les 3 premiers étaient arrivés la veille.
La dernière l'avant-veille.

Mais c'est carrément une invasion là !

Non, plus sérieusement, ça m'étonnerait qu'ils aient de mauvaises intentions, mais restons quand même attentifs aux nouvelles arrivées, on ne sait jamais.

Citation :

Si c'estions le registre des départs, ça me rappellions un truc... Je savions plus quoi ? Entre invasion et attaque... Quelque chose comme ça... C'estions un centurion, j'voulions dire un capitaine romain en stationnement le long de la frontière germanique qui m'avions dit ça...

Oups, j'ai mal lu moi. Ce sont les départs et non les arrivées... *confus*

Quoi penser? Je ne sais pas. Qu'ils sont un peu inconstant?

Ou que vu l'absence de réponse positive à leur demande d'asile ils vont la faire ailleurs ? Lausanne ? Fribourg ?

kirkwood a écrit:

Si c'estions le registre des départs, ça me rappellions un truc... Je savions plus quoi ? Entre invasion et attaque... Quelque chose comme ça... C'estions un centurion, j'voulions dire un capitaine romain en stationnement le long de la frontière germanique qui m'avions dit ça...

[Astérix et les Goths ?
Nous avons les mêmes références culturelles ]

je me suis permis de leur envoyer un pigeon il y a quelques jours, pour les assurer de mon soutien

11-10-2009 16:10 : Vous avez acheté à Bazin 1 morceau de viande pour 18,20 écus.
11-10-2009 16:10 : Vous avez acheté à Bazin 1 miche de pain pour 6,35 écus.


moi je ne suis plus très motivée là, il submerge notre marché en cassant les prix
je lui ai envoyé un courrier en le menaçant d'un procès s'il ne retire pas tout ça

Il a tout retiré.

Par contre, si on lui donne l'asile, ça lui permettra de vendre toutes ses marchandises sans soucis, et vu la manière dont il procède... Il risque de tout perturber. Surtout qu'il a au moins 100 miches de pain et 70 morceaux de viande, puis sûrement bien d'autres également.

Autorisons le à vendre au prix et dans la mesure que nous déciderons. Nous ne pouvons pas l'obliger à garder tout cela en poche tout de même.

Si on lui donne asile, on ne peut pas lui interdire de vendre ad vitam eternam.
Mais on pourrait lui demander gentiment d'aller exporter tout ça, et de revenir avec des écus (qu'il pourra dépenser en produits genevois )

oui, discutons en avec lui. A mon avis, il ne court pas après les écus, donc on doit pouvoir trouver un terrain d'entente

Vous pensez vraiment qu'il va aller bien loin liquider ses marchandises à prix moindre alors qu'il pourra tout vendre ici à prix élevé? J'y crois pas trop moi... Mais bon, rien ne nous empêche d'essayer.

Citation :

Je suis de l'avis de mon estimé et nicburissime collègue.
Ce n'est surement pas les écus qu'il recherche. Il ne doit pas en manquer.

A titre plus personnel, je dirais qu'il faut arrêter de prendre toute nos décisions en fonction uniquement de notre marché. On ne peut pas en être sûr, c'est certain, mais comment expliquez vous que Genève ait vu sa population réduite de moitié en quelques mois ? J'avoue avoir une petite idée parmi d'autres.

Mélian.

Je rejoins l'avis de nos combourgeois Nicbur et Mélian.
Des écus, il en a beaucoup, il n'est pas à quelques centaines près. Et en effet Genève ne se réduit pas à un marché.

j'entend beaucoup de belles paroles et de sous entendus, mais rien de bien concret

Si la population de Genève diminue, c'est peut-être plutôt parce que tout se passe ici, en mairie. La halle et les tavernes sont complètement désertes, plus personne n'y passe, et donc les voyageurs ont vite fait d'aller voir plus loin si l'ambiance est meilleure. D'ailleurs, ce ne sont pas que des suppositions, ça arrive fréquemment d'entendre ça de la bouche d'un étranger... et même d'un Genevois.

Si vous voulez repeupler Genève, pensez plutôt à ça... Enfin, on s'égare là. Je n'ai pas dit que j'étais contre, j'ai juste dit que ça m'étonnerait que ça marche. Mais essayons, essayons. On n'a rien à y perdre de toute façon.

Citation :

Mon cher Dekos,

Concernant mon sous entendu, qui n'en est finalement pas un, vu que j'en ai déjà fait clairement mention avant, ce n'est qu'une piste parmi d'autres. Et je mets quiconque ici au défi de m'affirmer que ça n'a aucune incidence. Genève était connue pour être l'image d'une certaine liberté. Et le temps l'estompe petit à petit jusqu'à n'en faire plus qu'une esquisse. Je ne jette la pierre à personne en particulier. J'ai clairement l'impression d'avoir participé, lorsque j'étais avoyer, à cet étouffement croissant de nos concitoyens. Je m'en suis rendu compte trop tard, j'ai commis des erreurs.

Pour les tavernes, je ne peux guere faire de comparaison avec ce que j'ai connu, étant donné que cela fait quelques temps déjà que je n'y ai pas mis les pieds.

Concernant ta remarque sur le fait que tout se passe ici en mairie, je ne pense pas que ça ait une incidence si grande. Il y a de cela quelque mois, Genève comptait 400 âmes alors que la mairie n'avait pourtant jamais été aussi fréquenté qu'à cette époque. A dire vrai, je n'ai jamais vu l'équipe municipale aussi réduite que ces derniers temps.

Mais là encore, je m'éloigne du sujet initial. Je dis simplement que lorsque l'on a des gens intéressants prêt à devenir genevois, il ne faut pas nous braquer pour quelques ventes sur le marché. Ce n'est bien sûr que mon avis. Mais que ce soit ici, en halle ou dans un poulailler, il nous faut inviter messire Bazin a papoter avec nous. Je pense que nous devons passer par là pour éclaircir les choses et prendre une décision.

Mélian.

[HRP : Je préfère de loin, quand l'occasion nous est donnée, attirer des joueurs de qualité que de faire continuellement le jeu des tamagos]

Je viens d'avoir Mazarin en taverne. Apparemment, il va retourner en Bourgogne pour essayer de négocier. Son compagnon, Bazin, restera ici, car c'est trop dangereux pour lui de retourner là-bas.

Je lui ai dit que nous aimerions bien qu'il nous conte leur petite histoire, et il a dit qu'il n'y avait pas de problème. Il reste à voir si nous voulons qu'il fasse ça en halle ou en mairie. Il attend de mes nouvelles pour se mettre à la tâche.

Citation :

Voilà une bonne chose,

Je dirais que peu importe l'endroit finalement, à partir du moment où il est prêt à s'exprimer.
Je laisse donc cette décision à la discrétion de notre avoyère.

Mélian

on peut faire ça en halle, au moins ce sera visible pour tous