[RP] Du passage d'un Réformé en Savoie - novembre 1458

Le Réformé que je suis, est allé se promener à Annecy.

La bas, j'ai demandé au pretre de bien vouloir me préter l'Eglise le vendredi pour honorer notre foi de Réformé.

Il m'a traité comme un animal satanique... comme un hérétique.
Pourtant j'étais correct... courtois... et franc.
Il a envoyé un courrier a tous les habitants pour qu'ils viennent me "sortir" de l'Eglise au nom du clergé...

J'ai ouvert un endroit secret en gargotte Savoyarde pour pratiquer la foi.


Le prêtre a écrit au Duc. Ce dernier a sorti un decret à mon encontre:

Charles.marie a écrit:

Citation :

Le Duc de Savoie en son Conseil,
A la Noblesse, au Clergé et au Peuple de Savoie,



• Cas d'hérésie en Duché de Savoie
  
  Nous, Charles.Marie, Duc de Savoie, ayant été averti par le Père Guillaume de Baskerville qu'un hérétique sévissait en nos terres et plus précisément à Annecy, avons ordonné et ordonnons l'arrestation de messire Medso et sa reconduite à la frontière, et ce pacifiquement.
  S'il refuse de se soumettre au présent ordre, la Prévôté aura toute latitude pour faire respecter le Concordat nous unissant à notre Sainte Mère l'Eglise, et ce dernier sera livré au Tribunal pour y être jugé pour prosélytisme prohibé et refus d'obtempérer à un ordre ducal.
  
  De plus, il nous a été rapporté qu'une grotte servirait à la propagation de leur hérésie, tout bon Croyant se doit de signaler la position de ladite grotte afin que soit détruit ce temple qui souille nos terres Aristotéliciennes.
  
  Qu'il en soit ainsi et heureusement.
  Que Dieu garde "Ceux qui gardent" !
  
  Donné au Château Ducal de Chambéry,
  Le 30ème jour d'octobre de l'an de grasce 1458.
  
  Charles.Marie de Talleyrand, Duc de Savoie,
  Comte de Thérouanne-sur-Lys, Vicomte de Gex
  
  

Des frères et soeurs sont venu dans le sanctaire des Réformés de Savoie malgré tout.

A ce jour, il prépare une armée pour raser ce sanctuaire, et m'ordonne de quitter le territoire:

Fenthick a écrit:

Citation :

Titre : Reconduite à la frontière.
Sieur Medso.


Suite à vos propos et à votre comportement, liés à la pratique interdite de la religion Réformée, et ce en groupe, dans le Duché Aristotélicien Romain de Savoie, et par ordre du Duc Régnant Charles Marie de Talleyrand Périgord, vous allez être reconduit toute affaire cessante à la frontière la plus proche de la ville ou vous vous trouvez actuellement, à savoir Annecy.

Il vous est donc demandé de rejoindre la Capitale, Chambéry, pour y rejoindre votre groupe d'escorte. En cas de non respect de cet ordre dans un délai de trente six heures, vous serez immédiatement mit en procès pour Trouble à l'Ordre Public.

En cas de tentative de fraude, vous serez appréhendez par l'une de nos armées.

Ceci est mon unique avertissement.
Je vous conseille très fortement de coopérer.

Pour la Savoie,

Fenthick Galanodel
Prévôt des Maréchaux.

ha ben va falloir aller aider le pralo là, va falloir qu'on aille marave du savoyard ! pas question d'laisser un pralo réformé partir en calèche à cause des payalos de Rome !

T'inquiet po mon gavalo, on va bientot les criave ces chi culottes !

Hein ?

Oui, j'ai entendu des rumeurs oui, mais je voulais pas trop le croire,
car connaissant Medso un peu, je sais qu'il est très poli et courtois.
Ou bien.. peut être parce que je je suis gattée de la paisible et tolerante vie ici chez nous à Genève ?

On fait quoi donc ? On y va pour le libérer ? Il est helvète notre peintre !

En même temps, on commence à connaitre nos voisins et leurs mauvaises manières...
Une bonne grosse fessée, comme je l'ai déjà dit. Et le pal pour les prélats...

Une missive d'Annecy...

Citation :

Mes soeurs et frères,

Le prêtre d'Annecy Guillaume de Baskerville, qui m'a refusé l'Eglise pour célébrer la foi Réformée, démissionne et quitte la ville!

Louééé soit Déos!

Les portes de la Savoie s'ouvrent enfin sur la vraie foi!


Mes soeurs et frères, une armée s'approche du sanctuaire, nous prions Déos pour qu'il nous protége.

Medso

Le Provençal soupira en lisant ce tor... cette lettre écrite à la va-vite par un croyant.

Si l'on pouvait éviter de lier notre institution politique à la foi personnelle des croyants quels qu'ils soient, cela limiterait bien des désagréments que cette cité a subis par le passé.

Citation :

En même temps, on commence à connaitre nos voisins et leurs mauvaises manières...
Une bonne grosse fessée, comme je l'ai déjà dit. Et le pal pour les prélats...

Caël passant par là, tenta de retenir sa langue mais ne réussit pas totalement (comme toujours !). Sur le même ton que le capitaine Mélian : (^^) "En même temps, nous vous connaissons Capitaine... Réfléchir avant d'agir ou de parler n'est pas toujours votre fort. Peut être que des cours intensifs de "je tourne ma langue 7 fois dans ma bouche avant de parler" vous serez bénéfique !"

Ouuups c'était dit.... Les yeux de la bretonne se levèrent droit vers le ciel ! Caël... caël... toi aussi parfois tu ferais mieux de t'écraser.... Elle grognant en pensant : M'enfin... c'est vrai mélanger politique et religion, ça devient bigrement gonflant à la looongue !^^ Est ce que je mélange mon potiron avec mes petits pois.... Non... Ah ben si... dans la soupe... Grumpf... sur ce constat plein d'ambivalence, elle reprit sa route en ronchonnant et en maugréant : " Tout ça, c'est la faute du capitaine."

Bizarrement, la bretonne sursauta en attendant la voix du Capitaine. Elle s'arrêta net dans sa marche et fit volte-face en tentant de contenir son étonnement. Tout en le détaillant de la tête au pied, elle l'écouta sagement jusqu'à ce qu'il ait fini sa tirade. Les paroles du Capitaine sonnait étrangement vrai. La bretonne ne pouvait en aucun cas le nier, constat qui donna un éclat rosé à ses joues. "Carpe diem, Caëlliane" aurait été les paroles de Mahéfik. Ce souvenir la brida immédiatement. Elle trouva soudainement la situation ridicule. Elle posa alors, sur le Capitaine, des yeux desquels elle aurait voulu chasser les lueurs de désappointement qui y étaient lisibles.

Après avoir pris une grande respiration, elle lui dit simplement : "Soit... je vous présente mon mea-culpa ! Je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas. Nous sommes parfaitement d'accord sur cela ! "
Elle marqua une courte pause et reprit sur un ton amusé : "Et pour le professeur en sagesse linguistique, si vous le trouvez, j'accepte volontiers votre offre ! Envoyez le moi !"

Son regard s'intensifia soudainement alors qu'elle reprenait la parole avec sérieux : "Expliquez moi alors simplement Capitaine quel est l'intérêt d'aller botter le cul de nos voisins ? En quoi, ça avancera le schmilblick... En quoi, un "bottage" de cul et une humiliation régleront les divergences entre eux et nous ? En quoi, les contraindre par la violence nous permettra de les rallier à nos convictions religieuses ? En quoi, ce type d'action servira la vraie foy ?

La violence n'entraîne t'elle pas que la violence ? La vengeance n'entraîne t'elle pas que la haine ? Doit on agir aussi bassement qu'eux ? Ne devons nous pas montrer exemple ? ... "

La bretonne n'avait posé volontairement que des questions... Mais elle aurait pu lui en poser encore beaucoup d'autres. Remontant son sac sur son épaule, elle le regarda avec attention.

Citation :

Un jour, les latrines étaient prêtes à déborder, aussi l'homme qui vivait dans la petite maison de pisé alla voir le propriétaire des lieux et lui en fit part.

- Oui oui mon ami, j'irai les ensevelir sous de la terre et créerai un autre trou un peu plus loin et referai la cabane autour demain... Lui répondit le brave homme. Mais le lendemain au soir, en revenant des champs, le premier homme que nous nommerons Franck réalisa que ladite cabane n'avait nullement changé de lieu, et que l'odeur nauséabonde pourrissait toujours autant l'air alentour. Il retourna voir l'homme, que nous appellerons Marcus pour demander s'il avait eu quelconque indisposition l'ayant empêché d'opérer ce jour et lui proposer son aide.

Marcus ne répondit pas lui même mais envoya sa femme à la porte expliquer à Franck qu'en effet, un malaise soudain l'avait retenu tout le jour au lit mais que les latrines seraient comme neuves à son retour le lendemain au soir. Franck, ne mettant point sa parole en doute, ne s'en offusqua pas et partit dare dare se soulager dans quelque buisson avoisinant.

Il en fut presque ainsi chaque soir, du lundi au vendredi... Chaque soir Franck rendait visite au propriétaire de sa mansarde, chaque soir sa femme répondait la même chose, et disait prier le Très Haut pour que tout aille mieux pour le lendemain. Or... Franck voyait depuis son champ une fois le jour venu le coche de Marcus partir pour la ville et reconnaissait bien la tête de celui-ci derrière le rideau ouvert de la fenêtre de la portière...

Il est un temps pour tout. Un temps pour la discussion, un temps pour recevoir le désappointement, un temps pour taper du poing sur la table.

Franck, au petit matin du samedi, juste après les mâtines, après avoir demandé pardon à Notre Créateur pour se qu'il s'apprêtait à effectuer, se libéra les intestins dans une grande feuille de vélin, referma soigneusement le tout et ficela le paquet avec de la cordelette de chanvre sur plusieurs tours, le porta sur le paillasson de Marcus, déposa un tas de brindilles sèches, craqua son briquet contre de l'amadou et enflamma le tout, recula en criant...

- AU FEU AU FEU !!! LE PAILLASON BRULE !!

Alors, la porte de la belle maison s'ouvrit en grand et en sortit précipitamment un Marcus en pleine forme qui hurla AU FEU ! AU FEU !! et sauta maintes fois à pieds joints sur le paquet...

Un temps pour tout. Un pour encaisser. Un pour se venger.

[Histoire vraie, arrivée à mon oncle, il avait fait ses besoins dans du papier journal et y a mis le feu sur le paillasson du propriétaire de sa chambre d'étudiant, qui en a eu plein les papates après... Un temps pour tout... ]

Une lettre griffonée de Savoie:

Mes soeurs et frères,
Tous les jours, les réformés sont écrasés, baillonés par la Savoie. Ils ne respectent pas notre foi...
Voici un décret contre ma compagne et moi meme... qu'avons nous fait? A part déclarer notre foi... est ce un crime?

Citation :

Arrêté municipal du 11 novembre 1458

Qu'il soit lu et su,

Que nous, Momohmedbreizh, maire d'Annecy, arrêtons ce qui suit :

Article 1. Les embauches de miliciens et de maréchaussée sont prohibées aux personnes suivantes :
-Frimoden
-Medso

Article 2. La constitution ou l'appartenance à un groupe d'arme ou une lance est prohibée aux personnes suivantes :
-Frimoden
-Medso

Article 3. Le port de toute arme (épée, baton) dans l'enceinte de la ville est prohibée aux personnes suivantes :
-Frimoden
-Medso

Article 4. Toute personne ne respectant pas le décret présent s’expose à une mise en accusation auprès de la justice pour trouble à l'ordre publique.
Alinéa 1. Tout récidiviste s’expose à une mise en accusation auprès de la justice pour trahison.
Alinéa 2. Toute aggravation de cas sera prise en compte lors du procès du dit contrevenant.


Article 5. Ce décret présent prend effet immédiat et est mis en place pour une durée indéterminée.


Fait à Annecy le 11 novembre 1458 par nous, Momohmedbreizh, maire d'Annecy.

Ils nous tuent à petit feu. La prochaine étape? Nous interdire de travailler... de nous nourrir...
Déos les jugera.

Medso

Le Capitaine prit connaissance de ce canular transmis par le frère perdu en Savoie.
Un ersatz de décret, une condamnation à peine déguisée, sans jugement. Il en resta sans voix.


[Hrp : On aura tout vu. Fallait oser un truc pareil... ]

« Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît » (Michel Audiard)

Une lettre de Savoie...

Citation :

Ca y est, apres m'avoir mis un proces pour avoir demandé la possibilité d'avoir un lieu de culte descent pour la foi Réformé, on me met un autre proces car je porte un baton en étant en groupe avec ma compagne...
On veut me chasser: j'ai été lapidé par un homme lors d'un débat publique pour les élections ducales.
On a laissé faire...

Avec tous ces événements, ma foi en Déos n'en sortira que grandit.

Medso