Silimaure-Crime contre le Peuple de Genève [Coupable]

Guidrion entra dans la salle d'audience et s'assit dans l'assistance, prêt à répondre aux questions lorsqu'on le lui demanderait.

- Veuillez excuser mon retard.

Bonjour Messire Guidrion,

Dis...dites moi, vous avez bien rencontré Silimaure à Lausanne? Qu'en avez vous vous pensé alors? Quel était son état d'esprit selon vous? Croyez vous qu'il était sincère ou que vous n'avez servi que d'instrument à de plus sinistres desseins?

je vous remercie.

Guidrion se leva pour répondre aux questions du procureur.

- J'ai en effet rencontré ce messire à Lausanne. En compagnie de dame Tess du Clos d'ailleurs, si mes souvenirs sont exactes. Il m'a abordé dans une taverne. Je passerai sur les flatteries. En résumé, il disait chercher un mentor. J'ai appris de lui qu'il appréciait le républicanisme, cause pour laquelle je milite depuis maintenant presque un an. Quant à son état d'esprit alors, je dirai qu'il m'a semblé être un balourd mais possédant un bon fond. Ainsi, bien que fougueux et encore maladroit, il m'a semblé pouvoir se forger un avenir.

Guidrion marqua une courte pause et se tourna vers le juge pour lui répondre directement.

- J'ai effectivement invité messire Silimaure à venir passer quelques temps à Genève. Ce, pour plusieurs raisons mais permettez-moi d'établir le contexte.
Suite à ma perte de mémoire, je m'étais récemment trouvé à Fribourg dans l'entourage de Tchantchès. Lorsque ma mémoire m'est revenu, j'avais quelques ennuis - rien d'illégal - mais le chevalier de Tabor n'est pas connu pour sa tempérance. Aussi, je décidai de mettre le plus de distance possible entre les Nobles Noirs les plus virulents et moi. C'est lors de mon étape à Lausanne que je me trouvais quand j'ai rencontré messire Silimaure. Ville où réside Magenoir, noble noir et un détracteur notoire de ma personne depuis mon avoyerie. De ce fait, je ne tenais pas y rester un jour de plus que nécessaire à l'étape.

Donc, pour en revenir précisément à Silimaure. Je désirais avoir une chance de lui enseigner un peu plus. De plus, Lausanne abrite une faction virulente et nobiliariste: la fédération des aigles, un ordre de chevalerie. Je ne désirais pas risquer de voir le jeune homme tomber entre leurs mains et grossir les rangs de leurs novices endoctrinés. Donc, je lui ai demandé de venir à Genève.
Je l'ai donc invité pour discuter, sans plus. Je ne lui ai pas demander de renoncer à sa citoyenneté, je ne l'ai certainement pas non plus soutenu dans ses entreprises de rébellion ou de candidatures illégales. Dés que j'ai appris, je l'ai d'ailleurs vertement tancé et coupé les liens avec lui. Qu'il s'attende à une porte fermée si il vient me demander conseil ou hospitalité!

Non, je n'ai plus de question. Je vous remercie Votre Honneur. Mais la défense en a peut être. J'attendrai donc jusqu'à samedi pour déposer mon réquisitoire si vous le permettez.

N'ayant ainsi plus rien à déclarer, Guidrion se leva et se retira.

[HRP: Ce qui n'a aucune importance, puisque le procès IG devra de toute façon obéir à la décision de la justice cantonale.]

Le Juge écouta avec attention le réquisitoire du Procureur.
"7 jours, 350 écus… c’est qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère" pensa intérieurement Rhadamentes.

Mais il n’était plus l’heure de rêvasser. La défense ne viendrait plus que probablement pas plaider après ce réquisitoire, et le temps semblait s’allonger dans ce procès, encore bien éloigné de l’épilogue. Le Juge repris la parole à la suite de Vanitas.

Sieur Silimaure, dit de Bavière,

Attendu que les témoignages de FlorianIII et Bigmamma sont sans équivoque, vous identifiant clairement lors de la tentative de prise de l’avoyerie
Attendu que vous ne contestez par ailleurs pas ces témoignages.
Attendu que notre Avoyère, dame Rgmax a témoigné de votre tentative d’intégrer la garde, attestant par la même d’un plan mûri et réfléchi de votre part
Attendu que par votre silence, vous ne contestez pas non plus ce fait.
Attendu que par le témoignage de sieur Guidrion, nous avons l’assurance que vous disposiez d’un mentor de confiance, vous ôtant ainsi toute possibilité d’éventuelle circonstance atténuante due à votre jeune âge et votre incompréhension du monde,

Nous, Rhadamentes, vous déclarons coupable de crime contre le peuple de Genève.

Néanmoins, du à votre pauvre condition de paysan (-> comprendre N1), nous ne suivrons pas le Procureur dans la peine qui vous sera infligée (charte du J -> max 3 jours)

Ce procès était particulier, en ce sens que différents actes d’accusation devaient être jugé. Actes différents, mais tout de même quelques peu liés. Juger et condamner était un art délicat et dangereux. Dans le cas présent, Rhadamentes n’ignorait pas que le prononcé individualisé des peine risquait, que cela soit à tord ou à raison, d’atteindre des proportions cumulées à la limite de l’humainement acceptable. Autrefois, il y a si longtemps, Thémis avait essayé de lui apprendre la patience et la sagesse. Rhadamentes n’en avait pas tout retenu, mais suffisamment tout de même pour prendre une décision qui risquait de ne satisfaire personne :

Votre peine pour ce crime sera fixée, et vous sera notifiée, à l’issue du jugement des autres charges pesant présentement sur vous.

D'un regard appuyé vers le criminel, le Juge espérait lui faire comprendre qu'il pouvait, s'il désirait sortir de son mutisme, toujours plaider dans les autres chefs d'inculpation, mais sans grand espoir. Se tournant alors vers Vanitas:

Procureur, si vous le voulez bien, poursuivons avec les autres charges

Observe son ancien juge le regarder avec haine et plein de pensés malsaine...

-Je prendrais ma défense, ainsi faible soit elle, à condition que le procès est lieu à huit clos, et j'accepte ma peine aussi lourde que mes charges quand je pourrais les effectuer, mais il y aura surement un retard dans le procédure.

-Si vous accédez monsieur le juge à ma requête de poursuivre le procès à huit clos, j'accepterais de prendre ma défense, et d'accepter ma peine, dans le cas contraire, avec tout le respect que je vous dois, vous pouvez hors et déjà mettre des sanctions car je ne les respecterais pas et je ne prendrais pas la peine d'interférer dans le tribunal même pas pour tenir comptes de la sanction ni de chaque mot du procureur et de vous votre honneur.

-Je tiendrais à dire au procureur, qu'il n'y a aucune raison de mettre des sanctions trop lourde, pour montrer un exemple, car en voyageant j'ai vu des gens qui pense ni plus ni moins que la justice Genèvoise est pourri et corrompu, et qu'elle fait parti des lions de juda, alors mettez moi de lourde peine, elles ne serviront pas à titre d'exemple mais n'arrangera en aucun cas votre politique étrangère.

-Je n'ai plus rien à déclarer votre honneur.

Le procureur fouilla un petit moment dans l'immense pile de papier qui s'accumulait sur la lourde table de chêne qui lui était réservée. Habituellement, l'ordre et le soin régnaient sans partage dans l'environnement du magistrat, mais là, la place manquait vu le nombre de charges, pièces et témoignages qu'il avait pu rassembler.

Heureusement, le désordre n'était qu'apparent et le deuxième acte d'accusation, celui d'insulte à l'égard de Lorad et le non paiement des amendes pour outrage, allait être lu sans retard.

Votre Honneur,

Alors qu'il était poursuivi pour avoir pris la mairie, acte dont vous avez déjà jugé, Silimaure n'a cessé de provoquer la Cour, représentée alors par l'honorable Lorad, juge cantonal. Tant et si bien que celui-ci se vit obligé d'infliger à l'accusé des amendes pour outrage. Mais Silimaure refusa de se soumettre, remettant en cause la compétence, l'impartialité et l'honorabilité du juge.

Ces attaques répétées convinquirent Lorad de vous laisser la place et d'ensuite porter plainte pour insulte à son égard. Ces insultes, les minutes du procès en sont remplies. Notées avec soin par le greffe de ce tribunal.

Mes témoins sont donc Dekos, autant comme greffier que comme lieutenant qui pourra vous confirmer les insultes comme le refus de payer l'amende. Mais aussi Lorad, qui a infligé les amendes pour outrage et qui s'est vu insulter sans ménagement. J'aurais pu aussi vous présenter d'autres témoins présents lors de ces actions. Comme Precye, qui craignant pour ma vie, était présente. Le Procureur avait décidé de ne pas évoquer les menaces dont il avait fait l'objet en taverne le soir de l'arrivée de Silimaure. Mais aussi Rgmax. Mais je pense que les minutes du tribunal et le témoignage de Dekos et Lorad devraient suffire.

J'espère donc avoir de plus amples explications de la défense, mais je crains que l'accusation l'ait fait fuire.

Je vous remercie.

Vanitas remit l'Acte écrit au juge et alla se rasseoir.

-J'insiste votre honneur, que mon actuel défense constituer que de moi, est très mal à l'aise par les regards méprisable de certaines personnes qui empêchent ainsi le rôle de la défense d'être efficace et être concentré, je ne suis pas expert comme avocat, et rendre ce procès à huit clos m'aiderait à être plus efficace, à défendre ma cause, dans tous les cas ce qu'attend le publique est de voir ma peine tomber, moi j'attends juste de ne plus voir leurs visages dans le tribunal.

-Je vous demande d'accepter ma requête.

Je vous rappelle que mon regard méprisable ne sera pas moins là à huis clos Monsieur le timide. Par ailleurs, le barreau de Genève peut vous fournir un as du prétoire en la personne du Sieur Garwin. Demandez lui de vous défendre si vous ne vous sentez pas en état de le faire.

Le Juge ecouta la requête de la défense, écouta le Procureur également, puis balaya lentement la salle d'audience du regard avant de reprendre:

Un procès à huis clos?

Dans cette salle, à l'exception de dame Precye, mais qui a respectueusement gardé le silence jusqu'ici, les seules personnes présentes dans cette salle sont parties ou témoins de ces procès. (l'intervention de Notwen ne compte pas, ce n'était qu'un mini encart hrp)

Ne désirant pas tourner autour du pot, Rhadamentes s'adressa dans un style assez direct à sieur Silimaure:

Si les regards auxquels vous désirez vous soustraire dans ce procès sont ceux de sieur Lorad, ici en temps que témoin et plaignant, non en temps que Juge, ou du Procureur, comprenez bien qu'un procès à huis clos ne saurait se passer de leur présence.

Je n'ai depuis mon entrée en cette salle absolument aucun motif de reproche aux personnes ici présentes. Toutes ne sont intervenues que sur invitation, respectant la solennité des lieux.

Ainsi, à moins que vous ne visiez par votre demande dame Precye, mais je ne le crois pas, un procès à huis clos se ferait...avec les mêmes personnes, je n'en vois par conséquent pas l'intérêt, et rejette donc votre requête.

Par contre, comme le mentionne à juste titre notre Procureur, vous pouvez toujours faire appel aux conseils avisés de maitre Garwin afin de vous représenter.

(si j'ai mal inteprété votre requête, et si ce qui vous gêne est plutôt le fait que l'audience soit accessible en lecture à toutes personnes inscrites sur ce forum, je m'en excuse)

Regardant toujours sieur Silimaure

Si vous désirez avoir recours à l'expertise de maitre Garwin, je vous prie de le signaler sans tarder

Puis Rhadamentes marqua une pause...

Monsieur le juge, les témoins ont déjà témoignés, ils auront le verdict à la fin du procès, je suis extrêmement désolé, mais j'insiste sur le fait que le procès doit avoir lieu à huis clos, dans le pire des cas il est toujours possible de demander leurs témoignages par courrier.

Et oui je veux surtout que monsieur Lorad, quitte le tribunal, ou bien évite de bouger et de sourire bêtement comme un gamin de 8 ans qui essaye de faire son intéressent.

Je tiens à m'excuser pour le propos que je vais dire, mais il est encore plus pitoyable en tant que citoyen que sous sa robe de juge, d'ailleurs il le montre bien car il a gueulé pendant mon procès pour porter plainte, ce qui est hors sujet(hrp : comme la plupart de ses pensés qui sont inutiles et qui ne font rien avancer du tout).

Pour ce qui est de mon avocat, madame Helen40 devrait arriver dans la soirée ou demain et je m'en excuse de son retard, elle était en voyage.