Emi allait reçu une volée de pigeons et forcement, ce qui devait arriver, arriva, elle finit par recevoir aussi une de leurs chiures sur la tête.
L’événement suffit à la mettre de mauvaise humeur pour au moins le siècle qui allait suivre et c'est dans cet état d'esprit qu'elle prit sa plume pour rédiger le premier acte d'accusation.
DÉPÔT DE PLAINTE :
Date : N'ayant aucune idée de la durée du vol du pigeon, hier ou aujourd'hui, en 1461, c'est sûr!
Plainte de Cendres
Contre Marieke.
Pour : Diffamation et emmerdements au-delà des frontières de l'Helvétie puisque j'en suis informée!
Exposé des faits :
La sus-nommée Marieke a eu l'audace d'emmerder publiquement le barbu le plus célèbre de Genève et tant pis pour les autres qui se reconnaitront..Et, non satisfaite d'emmerder le public représenté par le dit barbu ou Cendres pour le nommer, elle parvient à emmerder la procure, c'est-à-dire moi-même, entrainant une volée de pigeons cons et abrutis qui n'ont rien trouvé de mieux que de se soulager de leurs courriers et de leurs excréments de bagage sur moi!!
Dans les emmerdements destinés au public qui a, lui, la modestie de n'être représenté que par un seul homme, elle ose prétendre que les navires du barbu encombrent le port alors que Cendres les fait sortir plus que bien d'autres pour aller à une pêche que beaucoup lui envie.
Il est à noter et certainement à condamner que l'infâme ose parler des Genevois comme de simples villageois ce que Cendres considère insultant, à juste titre.
Cendres, représentant le public et, par extension, les Genevois, pourra être les deux témoins à la fois.
Rappel à la loi :
Sachant que, comme le souligne l'emmerdeuse, il a le droit de les laisser et plus encore s'il le souhaite, et qu'elle n'a alors rien à redire et devrait apprendre à mesurer ses propos ou les mètres de tissu ou, au moins, à la fermer...
Sachant que Genève étant le miroir de la liberté et considérée comme le phare pour toutes les villes du monde connu, on peut admettre que les Genevois ne puissent êtres des villageois,
Je vous convie, Monsieur le juge, à décider de la poursuite de cette affaire.
Aucune loi ne s'ajuste parfaitement à la situation mais l'ensemble de celles-ci, je n'en doute pas, peut faire un tout qui vous permettra de statuer et de trouver la peine la plus juste....
Je vous laisse donc, Monsieur le juger, juger de la loi sous laquelle tombe cette diffamation et décider de la peine la plus juste. Sur la suggestion de Cendres, vous pourriez interner pour trouble psychologique ou brûler la dite Marieke.
A mon humble avis, j'envisagerais de la brûler et d'enfermer les cendres pour trouble psychologique mais je vous laisse juger et prendre décision dont il sera pris acte comme il se doit.
Monsieur le juge, j'attends toute décision pour poursuivre l'affaire.