[RP] Elections de l'avoyer de la République de Genève

Un long soupire du boucher-pêcheur et son regarde se posa sur Sembré :

Citation :

Si j'ai bien compris :

"Non, je crois que Messire Sembré n'a rien compris et j'en resterai là dans mes explications puisque je ne ressens que dédain de sa part envers ma personne."

Puis pivotant vers le vieux moustachu.

"Ce traité me va parfaitement, mais je ne pense pas qu'il corresponde aux attentes de nos capitaines ... enfin, je dirai plutot de VOS capitaines qui ont, une fois de plus lancé des offenssives sur 2 villes sans que notre conseil l'autorise ou même en parle ! C'est intolérable. Le peuple genevois ne peut cautionner ces 2 attaques qui sont l'oeuvre, soit d'armées que je qualifierais de "brigandes" soit d'armées manipulées par les Réformés, donc des armées du même accabit que celles des romains qui campent chez nous.

Ma vision est claire et simple : proclamons la paix avec les 3 Soeurs, avec retrait immédiat de leurs armées. Les romains risquent de vouloir camper et, là, on les délogera.

Malheureusement, j'émets des doutes sur le fait que ça soit vous, Izaac, qui nous représentiez. Votre image est bien trop lié aux Lions et les Romains auraient vite fait d'hurler au scandale en disant que les 3 Soeurs négocients avec le Lion et la Réforme, alors qu'ils doivent le faire avec Genève."

Citation :

soit d'armées manipulées par les Réformés,

J'espère, Power, tu vas pas jetter tout le monde dans le même pot.
Ou aimerais-tu que je te met toi, orthodoxe, dans la même ligne avec l'EA occupateuse ?
Je crois pas.

Et Izaac, peu importe ce qui est, ou orthodoxe, Lion ou meduse, il a entamé ces négociations, il a débatté avec eux, donc c'est aussi un peu grâce à lui et peut être Imladris ? , si ces trois pays proposent la paix.
Il serait souhaitable et dans la logique s'il pouvait continuer son mandat de chancelier.
Cela n'empêche pas que tu t'accordes avec lui, Power. Hm ?

[HRP: ldj Sembre, pourriez-vous éviter de d'écrire en rouge dans les citations ? C'est illisible et douloureux pour les yeux sur ce fond gris... Merci ldj Julia]

Julia hocha la tête aux propos de Cael.

"C'est effectivement ce que Tatou ne cesse de répéter depuis le début de ce débat. Mais beaucoup semble ignorer sa volonté.

Pow, je sais que tu n'apprécies pas le Lion et ses membres, mais concernant les négociations avec les 3 sœurs, il vaudrait mieux laisser Izaac terminer ce qu'il a commencé, quitte à ce que ce soit l'unique mission qui lui soit confiée et qu'un autre chancelier soit nommé. Il serait périlleux voir contre-productif de changer d'ambassadeur maintenant."

Bien de l'avis de Julia en ce qui concerne notre représentant aux négociations.

Izaac a finement joué, il obtient des résultats grâce à sa longue expérience et ses connaissances et surtout, il nous donne maintenant une clarté totale quant à nos assaillants.

Il faut cessez de nous déchirer, je ne veux plus prendre part à cette discussion à propos des candidats, elle me navre, mais là, soyons au moins intelligents et ne perdons pas un des rares, sinon le seul, diplomate genevois que "les autres" écoutent même s'ils ne l'apprécient pas forcément !

Caël a écrit:

Caëlliane écoutait les palabres avec un désintéressement incroyable. Elle finit par dire avec lassitude.

[b]"Sieur Sembre ou plutôt A_gramsci, vous et votre belle Ishis (ex phonya) pouvez ramener vos fesses et venir voter ! Peppino (ex Leprieur) est bien parmi nous ! Il a su rentrer à la maison, alors vous aussi ! Donc arrêtez de grogner... de brasser du vent... et ramenez vos fesses pour voter ! Vous parlez de loi sans cesse, alors que rien n'est voté et donc rien n'a de valeur. Genève fonctionne uniquement sous forme de DICTATURE ! - mot volontairement choisi fort - Mais vous le savez déjà !

C'est pas bien compliqué de trouver les nouvelles identités des uns et des autres mais vous allez aider les troupes de l'EA à affiner leur liste.

Citation :

Nous avons là l'occasion de sceller une entente, puisqu'Izaac à quasi bouclé le dossier, en en profitant pour y placer le nom d'un ou d'une genevoise neutre.

Tu ne le trouves pas un peu injuste, Power ?
Izaac prépare le terrain, discute, négocie pourqu'un autre se prenne le laurier après ???

Non,Power. C'est que le fruit du savoir faire d'Izaac. Laisses lui donc aussi l'honneur de cloturer cette affaire en tant que chancelier ! C'est la moindre des choses pour dire merci pour son travail.

Ce n'est pas une question d'honneur mais d'efficacité car il y a au moins 3 fronts diplomatiques sur lesquels on est engagés :

- Passer de la trève actuelle au réglement complet. Izaac a fait bouger les lignes et dessiné le cadre mais ça se fait en complémentarité avec l'action militaire et en raison des nuisances que nos forces armées peuvent causer à l'ennemi. En outre, un des enjeux supplémentaire c'est de faire exploser ou amoindrir encore, le "royaume" de Lotharingie pour que Genève exerce une influence sur ce territoire via le commerce par exemple, on dispose d'un certain savoir faire.

- Régler la place de Genève dans la CH. On a l'impression qu'à Berne, certains se réjouissent, même plus sous capee de nos difficultés. Là aussi, il faut que soit reconnue et assurée l'influence de Genève à la hauteur de son importance.

- Il va y avoir enfin la question de la fin de la guerre. L'issue ne fait plus aucun doute, comme cela était d'ailleurs prévu depuis longtemps. Outre une cinglante défaite militaire, bien pire que celle à laquelle nous sommes confrontés, il faudra mettre enfin l'EA hors d'état de nuire. Et cela se fera avec la neutralité bienveillante voire la complicité des Duchés qui commencent à ne plus supporter de fournir gratis de la chair à épée et à mitraille et d'être menacés par l'Eglise via les évêques au pouvoir renforcé et l'inquisiteur.

Ce n'est pas en raison du travail accompli, comme une récompense qu'il faut reconduire Izaac à ce poste mais pour le futur et en raison de l'ampleur de la tache qui reste à accomplir.

Notwen avait du mal à entendre tout le monde à la fois [c-a-d que je n'ai pas le temps de tout lire]

Tatou,

Je comprends très bien que tu souhaites te retirer, tu as expliqué pourquoi.
Néanmoins tu n'en as pas le pouvoir : Ta candidature est affichée, et quoi que tu dises, tu es LE symbole de la légitimité à Genève.

Tu peux te retirer verbalement de l'élection, mais bien des Genevois voteront pour ton nom, pour le symbole que ton nom représente. Tu es prisonnière de l'Histoire.

Bon courage à toi !

Bon sang ! J'ai cru un instant qu'on avait une savoyarde en nos murs. J'ai failli sortir ma bombarde ...

Sieur power... vous n'apparaissez donc que pour me crier dans les oreilles !
La Savoie n'a pour le moment rien signé du tout et je précise que pendant que vous vous la coulez douce, je passe mes jours et mes nuits à mettre en place les assauts chez nos voisins savoyards. Et votre épouse est savoyarde ? J'en suis fort aise. Pondez-nous donc un petit réformé ; cela fera une belle synthèse.

Bon, on allions pas tergiverser sur l'usage d'un canon à main contre une missive, surtout quand elle apporte de bonnes nouvelles.
On estions pas loin de remporter les objectifs de guerre, reste celle qu'on avions eu en bonus (sic !).

Tatou n'est pas candidate, et que ce soit elle ou Powie que porte le suffrage universel d'occupation (j'adore les oxymores), c'est catapultage immédiat de toute façon par les troupes d'occupation.

Donc, unique intérêt des élections d'un point de vue résistance, manifester le refus des Genevois, quels qu'ils soient, aux envahisseurs.

En ce qui me concerne, le simultaneum est une donnée essentielle intégrée dans la souveraineté genevoise.
Que des Genevois soient contre, très bien, c'est éminement légitime, mais ce n'est pas le moment parce qu'on est en guerre et que cette élection avions une portée immédiate.

Donc, j'aimerions avoir une réponse à ma question, Powie : remise en cause du simultaneum sous la coupe des occupants ou c'estions remis à la Libération dans des conditions normales ?
Pasque je te suivions dans le premier cas, et c'estions impossible dans le second.

Pas de doute que tu pouvions te passer de moi, les irremplaçables, y'en avions plein les cimetières.

Mais comme ça avions été répété mille fois, l'unité estions un facteur important, et fondamental en les circonstances actuelles. Et l'unité, c'estions celle de tous les Genevois, sans exclusion.

Bonjour.
Bien qu'étant étranger à votre ville, je ne peux m'empècher de vous faire part de ce que je ressens après avoir lu tout ça:

Cette paix qui se profle, ces négociations qui commencent, pensez vous qu'elles arrivent malgré les opérations en cours (prise de St claude, assaut sur le chateau de chambéry...) ou justement grâce à elles?
Ils ont pu constater que malgré la prise de Genève les helvètes (appellez les comme vous voulez: le lion que tout le monde incrimine, les genevois au nom de qui les combats ont lieu, moi je dis les helvètes car vu d'ici c'est toute l'helvétie qui a fait le déplacement) ne baissaient pas les bras et leur promettaient une guerre sans fin.

Pensez vous vraiment que s'ils acceptent aujourd'hui des négociations qu'ils refusaient jusque là c'est parce qu'ils sont gentils? Ou n'est ce pas plutôt parce qu'ils se rendent compte que cette guerre risque de leur couter extrèmement cher?

RP

Il était dans la salle depuis le début des hostilités. Certes, on ne l’avait pas remarqué. Les combourgeois genevois étaient en grands pourparlers ou plutôt en petite guerre de clochers. Arnal, homme d’âge mûr, était à l’écart dans la grande salle et écoutait très amusé les divergences. Il écoutait, dis-je, puisque les brèves entrées d’air qu’il se permettait entre deux bouchées ne lui auraient pas permit d’ouvrir la bouche pour s’exprimer. La corneille en pareille condition de sous-alimentation ne se laisse pas déplumer.

Ainsi il était là l’annecien, au coeur d’une avoierie genevoise déchirée. Mais que foutait-il là au fait ? Hé bien quelques instants avant cet enflammé débat, l’Avoyère, la remarquable Tatoumi, lui avait remit un baluchon remplit de vivres et de boisson. Estropié lors des combats de l’hiver, il avait été recueilli presque mort près de la ville et on lui avait recommandé de trouver « la brillante avoyère en ce phare merveilleux». Depuis trois jours, la bienveillante Tatoumi lui donnait de quoi manger.

Il était très impressionné le badaud d’assister pour la première fois de son existence à la réunion d’un conseil, cette ouverture au peuple, et même au étrangers, le stupéfiait. La noblesse de son pays était beaucoup trop prude pour pareil partage. Décidément, Genève commençait à lui plaire.

Il arrêta soudainement de mastiquer, le regard triste. Les donzelles discutaillaient de la guerre comme on parle d’une partie de carte, rigolant même de l’absence de certains des leurs. N’avaient-elles pas conscience que des gens étaient morts au combats ?! Que plusieurs étaient gravement blessés, peut-être même torturés... Malgré les discordances, était-ce là tout le respect que ces femmes avaient pour leurs concitoyens?

L’homme venait de perdre appétit. Il déposa le reste de la miche dans le baluchon et réussit à se relever difficilement prenant appui sur une vieille branche de chêne écorcée. Bien qu’il n’eut pas voulut attirer l’attention, les bruits relatifs à son déplacement attira les regards sur lui. Il s'arrêta, un instant muet, avant de poser le regard sur les deux femmes qui semblaient animées d'une flamme commune.

J’arrive pas à crouère qu’les gen’s que vous pointez du doigt sont tant despotes que vous l’dites. J’les trouve même très patients d’vous écouter en cette période critique. D’où j’viens, y’a longtemps qu’on vous aurait fait vouère l’cachot!

S’inclinant en toute politesse en direction de l'avoyère;

Dame Tatoumi, mes respects.
Que Aristote vous protège et vous garde loin des esprits mesquins.

Puis, l’estropié prit congé du conseil en s’appuyant lourdement sur sa vieille branche écorcée.