[RP] Ambassade de Franche-Comté

Le Vice Chancelier trouvait la salle de plus en plus irrespirable. Il avait l'impression qu'on ne l'écouta pas... Mais soit il devait faire son travail qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas.

Messire, pardonnez ce dérapage verbal, je ne pensais pas que vous étiez... "conseiller"... ni elle d'ailleurs.

La ville de Genève ne savait pas choisir ces conseillers mais ça les regardait.

Citation :

Messire, vous allez juger Pendarric, grand bien vous fasse...
Mais, ce n'est point la demande que nous avions ; Des excuses publiques du franc-comte et un écu symbolique pour ses méfaits...

Le Parlement a déjà voté concernant les soi disantes réparations que vous demandez. Ils ont envoyé une fin de non recevoir. Néanmoins, comme je ne suis pas de mauvaise volonté, je transmettrais une nouvelle fois les dites demandes.

Faites donc, consultez vos conseillers dont certains sont intervenus à Pontarlier et pillés ma ville... Je vous signale que Genève est peut être neutre comme vous l'avez dit mais les actes de vos conseillers disent le contraire...

Réfléchissez à cela.

Des gardes ? Pourquoi ? Des personnes souhaitent me voler ou m'agresser ? Je n'en veux pas! Il serait mal venu d'agresser un ambassadeur ou l'arrêter, ce serait vraiment mauvais pour votre image (qui est déjà bien mauvaise en Franche-Comté)

Imladris resta impassible. Les journées de combat furent longs à Pontarlier pour renverser le maire qui a trahit ses concitoyens. Il se rappela ses genevois qui se gaussaient d'eux avec leur maire. Il se rappela de la victoire contre eux et la blessure subie d'apprendre la ruine de Pontarlier.

Très chère Dame Avoyère, le repos fut pour moi bénéfique après les durs combats et sacrifices que j'ai dû faire pour libérer ma ville.

Pour vous répondre, je transmettrais votre proposition d'enquête sur les dites personnes incriminées. S j'étais vous, je commencerais par regarder dans votre conseil... Ca pullule.

Concernant l'affaire Pendarric, nous avons eu entretemps un léger contretemps à cause ou grâce (c'est selon) vos "républicains". Une erreur administrative a été effectuée et nous cherchons une solution pour le mener devant une cour de Justice. En tant que juriste et aussi en tant que Franc Comtois, je ferais tout pour qu'il soit juger, vous avez ma parole... pour ce qu'elle compte ici...

Je remarque surtout la différence de traitement que vous faites entre notre Pendarric national et vos concitoyens. Pendarric doit être en procès alors que les vôtres doivent juste subir une "enquête". Ce point sera aussi souligné au conseil.

Pour le reste de vos demandes sur les excuses publiques du Franc Comte et le remboursement d'un écu. ils sont toujours sur la table du Conseil Comtois. Juste une question ? Si d'aventure, nous demandons le remboursement d'un écu symbolique pour tous les helvètes ayant pris part au sac de Pontarlier, accepteriez vous vu que vous considérez que c'est une initiative indidividuelle...

Tatoumi apprécia l'assouplissement du ton de l'ambassadeur et l'écouta attentivement.
Elle prit son temps pour lui répondre, choisissant ses mots avec précaution.

Citation :

je commencerais par regarder dans votre conseil... Ca pullule.

Ne pas relever, laisser couler...

Citation :

vous avez ma parole... pour ce qu'elle compte ici...

Votre parole, bien sur qu'elle compte, vous parlez au nom de votre conseil ici.
Les miens doivent juste subir une enquête, dites-vous ?
Non, ils auront à répondre de leurs actes devant la justice selon les résultats de cette enquête.

Citation :

Juste une question ? Si d'aventure, nous demandons le remboursement d'un écu symbolique pour tous les helvètes ayant pris part au sac de Pontarlier, accepteriez vous vu que vous considérez que c'est une initiative individuelle...

Elle sourit, la réponse était dans la question....

Bonne question, à laquelle je répondrai pourquoi pas ?
Prouvons que les helvètes ont mal agi puis condamnons-les à cette peine ?

Notwen frappa à la porte.

- Dame avoyère, me permettez-vous d'ajouter quelques mots ?

[HRP: quelques mots dont le but sera de mieux nous comprendre, Sieur Imladris et nous, quand aux faits et la façon de les nommer. Quant aux mots "enquête" et "procès" aussi.]

On frappa... Notwen..L'esprit aiguisé et la parole sensée, combattante pour la paix par les mots....

Une pièce roula sur le plancher, Nefti, prompte à se jeter dans toute mêlée sans hésiter, la version féminine de Nimgly dans l'esprit de Tatou, les charmes et le verbe coloré en sus....

L'avoyère ramassa l'écu et alla à la porte accueillir Notwen.

Bien sur, votre parole est toujours bienvenue.
Se tournant vers l'émissaire :
Dame Notwen, conseillère municipale, conseillère confédérale, messire Imladris, vice-chancelier comtois.
Des précisions ?

Tatoumi attendit donc qu'elle prenne la parole, chuchotant deux mots en passant à portée de l'oreille de Nefti : Je le garde, ça me rappellera qu'on a pas bu pour fêter ton retour...

Si on avions du prendre pour z'acte de guerre toutes les fois qu'une armée doloise fréquentions la proximité d'la frontière genevoise ou helvète, ce serions une guerre permanente entre la FC et les Helvètes !

Sans compter les fois où les armées doloises, en mode faucheuse, ont incontinent "fauché" de simples voyageurs dont des notables helvètes... Par exemple notre cher Kartouche il y a point si longtemps...

Certes, avec des frontières fermées, y'avions délit, c'estions sûr.
Mais les Dolois sont les seuls du monde aristotélicien à appliquer la peine de mort pour celà. En Genève, est-ce étonnant, c'estions délit puni par peine d'amende, point de mort...

Mélian n'avait pu s'empêcher, dés son retour à Genève de venir lui même en mairie, juger des propos de ce Vice-Chancelier à la langue bien pendue.

Il écoutait se retenant tant bien que mal de ne pas ouvrir la bouche... mais il y a un moment où toute bonne volonté trouve ses limites... et le manque de sang froid et de savoir vivre du petit faux cultois colérique en était venu à bout.

Messire, vous vous dites venir au nom de la diplomatie... il vous faudra dans ce cas apprendre les bonnes manières et savoir modérer vos propos si vous voulez un jour obtenir un geste de vos interlocuteurs.
Car là, vous vous permettez de venir ici, sur nos terres, en notre avoyerie, d'abord pour imposer, exiger de nous... et maintenant pour menacer.
J'ai grande peine à vous prendre au sérieux et à vous croire totalement sain d'esprit. N'avez vous donc aucune jugeote, ou êtes vous juste un sombre fou, j'avoue de plus en plus me poser la question...

Je pense dans tout les cas que vous n'avais plus rien à faire chez nous.

Se tournant vers Tatou.

M'dame l'avoyére, désolé d'avoir pris la parole icelieu, là n'est plus mon rôle, je ne le sais que trop bien. Mais quand je vois que l'on tolère encore sa présence ici et ses inepties, et maintenant son agressivité et ses menaces...

Tatoumi en eut le souffle coupé, outrée, elle répondit.

Je n'ai rien à exiger de l'avoyer de Grandson, contrairement à vous, nous n'exigeons pas.
Peut-être lui demanderai-je une explication...
Une grande différence par contre, entre monter une armée et passer une frontière, vous le savez bien...
Un acte de guerre que de seulement constituer une armée ?

Citation :

Je me suis bien fait comprendre ?

Non, vraiment pas...

Tatou regarda Kirkwood qui ne souriait plus, dommage, il faisait moins peur...
Puis Mélian qui prenait la mouche.

Je suis certaine qu'il va s'expliquer et nous convaincre qu'il ne nous menaçait pas...

sissia qui passait par là, accourut aux éclats de voix qu'elle entendait. Si ce personnage, qui venait menacer Génève dans ses propres murs étaient un diplomate, elle se dit que Genève ne denait pas être la seukle ville à connaître des problèmes avec la FC.

Mais elle préféra attendre la suite, la main sur son épée qui ne la quittait jamais, "qu'il essaye seulement de faire un geste déplacer envers Tatou, et elle se ferait un plaisir de lui botter le dérrière" pensa Sissia en souriant.

Kirkwood avait un motif d'être content.
Son physique peu avenant et son sourire hideux qu'il avait remis en étendard avaient fait leur office : le Dolois était persuadé de sa propre superbe qui n'était finalement que de l'arrogance, la conviction innébralable, même contredit par Deos lui-même, d'être du côté du Bien (c'était presque un pléonasme, il manquait juste un peu de Wagner, ce prétentieux musicien alémanique insupportable qu'il avait croisé un jour, et qui adorait s'exalter lui-même en oubliant tout le reste, y compris les gens autour de lui. Un type très bruyant...) et que tout ce qui s'opposait à lui était du côté du Mal, du Sang-Nom, de l'Horreur...
C'était plutôt rigolo, quoi...

Brefle, il était tombé gentiment dans le panneau... Sans s'en rendre compte...
Pas que ça change grand chose, fallait bien l'avouer, mais Kirkwood en tirait une vanité qui le rassurait : il existerait toujours de genre d'individus pour qui Deos et Aristote n'étaient que des justifications de leurs point de vue, pas des nécessités à se remettre en question...

Les souvenirs...
Ceux qu'on lui avait raconté sur la Croisade contre Genève, à peine un an auparavant...
Il se souvint aussi de la course de Pendarric, venu ruiner la Confédération par la nécessité où elle s'était trouvé de mobiliser ses troupes... Kirkwood lui-même avait fait parti du groupe de soutien envoyé par Genève à Grandson...
Mais bon, un type comme ça n'y verrait sans doute pas un problème.
Les guerres faites par les aristocrates dolois et les orthodoxes, ce n'était que joie, bonheur, exaltation, amusement, contre les gueux, les autres, les "pas-de-chez-nous", les quantités négligeables...
Les guerres de leurs ennemis seules dévastaient, provoquaient des dégâts, étaient horribles...

Un sérieux problème de raisonnement...
Ou de vue ?

J'estions un ? Un "trident" ? Je n'ai pas bien entendu, j'avions cru entendre "brigand" ? Sans doute point, j'aurions été obligé de vous nommer comme le font un certain nombre d'amis à moi, des Comtois que je distinguions bien des Dolois comme vous... Mais puisque ne l'avez pas fait...

Il avança donc un verre de vin qu'il remplit à destination de l'ambassadeur (même s'il avait des conceptions très originales dans le domaine... La menace et la morgue comme unique argument...). Un verre de vin bourguignon, un pomerol croyait-il se souvenir... Il n'oublia pas de servir ensuite l'avoyère, ni les autres, et surtout pas lui-même.

Son sourire envahit de plus belle son visage, et deux pigeons voyageurs dans une cage, qui venaient d'arriver et n'avaient pas l'habitude, s'évanouirent...

Mais il n'avait pas que le motif d'être content. Entre-temps, le Dolois avait revendiqué son crime, et le ton de Kirk vira petit-à-petit à l'aigre.

Mais bon, je constations que vous faites des efforts, vous distinguez "républicain" et "brigand", puisque vous trouvions nécessaire d'accoler les deux pour qualifier vos ennemis intérieurs...
C'estions bien, vous faites des progrès...

Par contre, il vous restions à affiner deux ou trois trucs : avouer avoir fait parti de l'armée qui a tenté de tuer Kartouche, passe encore, avouer y avoir pris plaisir, alors qu'il n'a jamais fait le brigand !
C'estions chercher l'incident diplomatique !

Vous êtes comme ce capitaine reitre germanique qui portait en blason : "Ennemi de Deos, de la piété, de la pitié" !
Vous estions le seul Dolois, ou vous estions tous ainsi ?
Je comprenions mieux mes amis Comtois ! En particulier ceux de Pontarlier qui se sont révoltés !

Je vous recommandions de partir, Messer ! C'est Genève que vous insultez en riant de votre crime !
Le couteau d'un assassin frémit en votre main !
De dégoût !

Il avait craché sa dernière accusation et se tenait prêt à esquiver un soufflet... ou pire.
C'était un Dolois.
Deos seul savait ce qui pouvait germer en l'esprit de telles personnes !

Sissia s'avança et posa la main sur Kirkwood. "du calme " lui dit-elle à l'oreille."n'oublie pas qu'il est ici en mission officielle, bien qu'il ne doit pas savoir ce que veut dire le mot diplomatie".

S'adressant au vice-chancelier et vous "messire, je vous rappelle qu'ici vous n'êtes pas à Pontarlier mais à Genève. N'abusez pas trop de notre patience, à Genève nous respectons également la politesse. Je vous prie de vous asseoir et d'attendre le retour de notre avoyère.

Et cessez de nous traiter de pilleur, êtes-vous venez pour parlementer ou simplement pour nous pousser à vous déclarer la guerre ? Vous ne réclamez pas justice, mais vengeance qui sont deux choses différentes.

"suffit, messieurs" dit Sissia en s'avançant vers le soi-disant diplomate.

Se tournant vers Kirk et Mel :

"Messire, plus aucune lame ne sortira de son fourreau. En tant que Lieutenant de la Garde Genevoise,'assurerai moi-même la protection de cet individu, jusqu'à ce que notre avoyère décide ce qu'elle doit faire de lui.
Pensez à Genève, que diable !!!

Le Lieutenant de la Garde Sissia se plaça à coté du vice-chancelier, la main toujours sur son épée.

"Quand à vous, Messire, ne vous méprenez pas sur mon compte, je suis d'accord avec mes compagnons mais pour Genève, je suis prête à faire abstraction de mes convictions au moins jusqu'à l'arrivée de notre avoyère".

"J'en profite pour vous signaler que je suis connue pour mon sang-froid, votre langue perfide peut continuer à déblatérer tant qu'elle le veut vous ne me ferez pas sortir de mes gonds ".

Kirkwood était fou de rage mais les paroles pleines de bon sens des autres le rappelèrent à l'ordre.
Oui, il était conseiller de l'Avoyer, et c'est en cette qualité qu'il était là, pas en son nom propre... Il devait penser à Genève avant tout...
Oui, Melian avait raison, l'homme n'était là que pour provoquer, et s'il était tombé dans le "truc" habituel de Kirk, Kirk était tombé dans le sien...
Et pourtant, ce n'était pas une partie de soule...

Il reprit petit à petit conscience des enjeux, ainsi que son sang-froid...

Joli coup, Messer, vous m'avions eu...
Je vous présentions donc mes excuses... Correction (et il respira profondément, faisant un effort surhumain pour lâcher sa phrase : cela lui coûtait beaucoup, on le voyait), je vous demandions de les accepter...
Pour la forme de mon intervention.
Celle-ci estait inacceptable.
Et les regards des autres membres du conseil étaient éloquents de surprise !

Mais...
Rien ne changions quant au fond de ma remarque : vous insultions Genève, crachez votre haine et vomissez votre colère.
Vous vous réjouissez d'avoir commis meurtre sur voyageur pacifique membre de ce conseil au moment des faits.

Kartouche n'était point brigand. Il estions réformé. Méritait peut-être une amende pour avoir voyagé sans accord de vos autorités en leurs terres.
J'avions parlé à ceux que vous appellions "brigands". Ils avaient tenté de faire de lui un des leurs... Tous ceux auxquels j'avions parlé étaient unanimes : ils n'y avions jamais réussit, car toujours il voulions rester pacifique.

Votre parole estions donc soit fausse car mal renseignée, et vous estions dangereux pour les gens qui se basions sur la religion aristotélicienne.
Soit votre parole estions mensongère, et vous faites mauvaise figure d'ambassadeur...

Vous avions indifférence pour les victimes des pratiques de vos armées qui listent ceux qu'elles considèrent comme ennemies, que ce soit vrai ou faux, ce qui estions de toute façon inacceptables pour tout aristotélicien normalement constitué.
Sans compter la sorcellerie dont la rumeur publique comtoise elle-même accuse vos gouvernants...

Et vous êtes danger pour tous ceux qui ne baissions point leurs braies à votre vue.
C'estions hubrys, disions les Anciens, orgueil puni de Deos...

Soit vous haissions les réformés, et ceci explique le meurtre que vous revendiquez joyeusement à notre face, dans une ville où réformés et orthodoxes se côtoient paisiblement le plus souvent...

Messer Ambassadeur, avions-vous quoi que ce soit à proposer à Genève, hors les menaces et les insultes dont vous êtes friands ?
Car proposer est fondement de diplomatie...
Au contraire, si c'est là tout, un courrier aurait suffit...
Encore que je vous avouons douter qu'il ait pu atteindre à l'ignoble aussi facilement que vous...